Balade champêtre ou éloge des temps anciens
Par Qwerty le Temps de lecture estimé : 5min 1 Commentaire
Des restes d’une cabane en bois, qui pour les profanes n’est qu’un tas de bois, mais pour nous un véritable palais, et dont rien n’avait bougé.
Quel étrange choc de revoir cela, tels des vestiges d’une civilisation oubliée. Tel un explorateur redécouvrant Angkor, je redécouvris mon passé.
Qu’il était simple à l’époque, pour être maître d’un immense empire, se battant héroïquement contre un ennemi qui était la personnification de nos peurs. Cette civilisation perdue, dont personne n’aura le moindre intérêt, avait sa religion, ses croyances, ses peurs, ses joies, son histoire et sa mythologie, sa propagande et sa hiérarchie.
L’insouciance et l’imagination de la jeunesse nous rendaient puissant. Nous étions les maîtres de l’univers, tout cela par le pouvoir de l’imagination !
Maintenant, on n’est plus qu’un numéro dans une base de données. Tout est fiché : carte d’identité, carte bancaire, carte étudiante…
Telle une sangsue, on suce mon temps disponible. Toujours à m’occuper, afin que je ne puisse utiliser mon imagination et mon empire.
Tel est le prix de la maturité : On perd un peu de liberté pour gagner en indépendance.