Nous sommes Charlie

résumé : Coulez mes larmes, dit le policier de Philip K. Dick

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Titre original : Flow my Tears, the Policeman Said
Titre français : Coulez mes larmes, dit le policier
Auteur : Philipp K. Dick
Année de parution : 1970

Jason Tavernier est une star de la télévision regardé par des milliers de gens. Il est riche, il est beau, et il est connu. Rien de plus ne peut suffire à son bonheur. De plus, il est un six. Un six est le fruit d'une expérience scientifique essayant de créer un surhomme.
Soudain, un jour, il se réveil dans un hôtel miteux. Il n'a plus ses papiers et plus personnes ne le reconnaît, même sa femme qui pense qu'il est un lamentable fan. Personne ne connait ses émission. Il est comme effacé de la réalité !

Dans les États-Unis (devenue une dictature orwellienne) de cette époque, ne pas avoir de papiers signifie aller dans les camps de travail. En effet, quelques années plus tôt a eu lieu la révolte étudiante, ce qui a donné lieu à la Seconde guerre civile. Les étudiants vivent cachés et les noirs n'ont droits à qu'un seul enfant.
Il raconte sa mésaventure au réceptionniste de l'hôtel qui, contre 1000 dollars donne le silence et lui montre un faussaire de papier. Malheureusement c'était un indic et il a placé un mouchard. Jason fait la connaissance de Kathie, faussaire et hystérique. Elle aide Jason à faire des faux papiers. On apprend qu'elle aussi est une indic et qu'elle fait ce travail contre la libération de son mari Jack, qui est mort en fait mort.
Peu de temps après, Jason est arrêté. La police est perplexe, elle ne trouve rien dans l'ordinateur central à part un certain Jason Taverne, un bouseux.
Jason invente donc une histoire pour s'en sortir. Cette histoire étonne Félix Buckman, un haut général.
Pour pas qu'on le retrouve, il décide de partir à Vegas, pour squatter chez quelqu'un. Il décide donc de séduire une femme.
Malheureusement, il avait un micro émetteur sur lui et fut arrêté.
il fut questionné par le général Buckman et un émetteur fut placé sur lui, ainsi qu'une bombe H.
Alys, fétichiste, soeur et femme du général, entretenant avec lui une relation incestueuse et ayant un enfant, lui enleva la bombe et le mouchard et l'invita chez elle.
Elle lui montra des disques de lui. Elle lui fait prendre de la drogue. Il récupéra les disques, pour les écouter, mais ils étaient vierges.
Il alla retrouver Alys, mais qui ne fut plus qu'un vieux squelette. Il s'enfuit.
Il arrêta une voiture, lui demandant de l'amener à l'hôpital pour le désintoxiquer. Il changea de voie et emmena la propriétaire de la voiture dans un café.
Un de ses disques passa et des enfants le reconnu. Il avait à nouveau une identité.
Mais le général l'arrêta pour le meurtre de sa soeur, malgré son innocence.
On le relâcha.
On expliqua à Jason que la drogue prise par Alyse modifia la perception de l'univers qu'elle avait ce qui a du modifier le continuum espace temps pour Jason et les autres.
Pris de remord Félix raconta sa tristesse à un noir dans une station service.
Jack a pu redevenir une star.
FIN
Comme toujours, K. Dick traite de la notion de réalité ou non. C'est aussi le premier roman qu'il a écrit sans amphétamines. Ce livre, est, selon lui, un univers qu'il a vraiment connu. Il a donc connu 2 univers : le notre et le sien.
Le titre du livre est inspiré d'une chanson de Dowland, flow my tears

Pour anecdote, Ce roman a obtenu le prix John Wood Campbell Memorial en 1974.
Ce roman, est pour moi, très troublant, même si déjà en soit K. Dick est troublant. D'abord cette notion de réalité qui ne l'est pas. Mais bon, à force de lire K. Dick, on devrait trouver ça normal.
Ensuite, c'est cette société futuriste, avec des technologies quand même avancés (voitures volantes…) voir moins (phonographe pour écouter la musique) transformé en bureaucratie où un gouvernement surveille tout le monde et n'hésite pas à tuer dans les camps de travail.
La surveillance généralisée peut bien sûr faire écho au stalinisme et au nazisme, impression qui a fortiori consolidé par les camps de travail (ou les goulags).
Mais, avec les technologies modernes, les fichiers centraux, on peut aussi faire un écho au scandale récent de la NSA.K.Dick à visé juste.K.Dick fait aussi écho à l'administration de Nixon qui le terrorisait. Cela tombait à un moment de sa vie où il s'est fait cambriolé des choses importantes (des documents). Il fut prit d'une paranoïa importante.
De son aveu, et ce qui n'a pas transpiré dans mon résumé, l'histoire raconte les différentes facettes de l'amour. Amour incestueux, l'amour du succès, l'amour paternel, l'amour entre deux amants.
Selon lui, ce roman est autobiographique. Il raconte qu'il a connu ce monde, avant que "Dieu le reprogramme".
Sans nul doute il était fou, mais génial, l'univers de ses livres sont le reflet de sa propre réalité : des mondes multiples dystopiques. Il déclara un jour : Si vous trouvez ce monde mauvais, vous devriez en voir quelques autres.
Sans nul doute que sa peur d'un monde plus mauvais se réalise, avec notamment la surveillance du moindre fait et geste, et le moindre élément sortant du moule soit supprimé.
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