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L'union européenne, quelle chance !

Par le Temps de lecture estimé : 5min 3 Commentaires

Drapeau européen
Depuis quelques jours, je vois de plus en plus d’articles critiquant l’Union Européenne.
Certains critiques sont bien sûrs fondées, mais d’autres sont injustes.
Bien sûr, l’UE est d’un point de vue économique un pur désastre. L’ultra-libéralisme n’a jamais été une solution. Ériger le dieu dollar en symbole est très mauvais. L’argent est un moyen et non un but.
Bien sûr que, de par ses institutions et le faible pouvoir du Parlement, ne représente peu ses citoyens.
Bien sûr que peu de personnes se sentent citoyens européens.
Bien sûr que la politique migratoire de l’Union Européenne est déplorable, réservée à une élite richissime.
Pourtant, malgré tout ses défauts, on ne peut l’empêcher de l’aimer. Et très fort.
Voyez-vous, je garde un peu le rêve des pères fondateurs de l’Europe. Une Europe unifiée, luttant contre la militarisation du continent. Voyez-vous, comme les mousquetaires, je pense que l’union fait la force.
Voyez-vous, mais je trouve que l’Europe a quelque chose de beau. Cette beauté de voir, que, deux nations déchirés par 75 ans de guerre (la guerre de 1870 à la Seconde Guerre mondiale), puisse, par d’abord un traité économique (mise en commun de ressources pour l’industrie), se dire : arrêtons de nous chamailler, c’est totalement inutile.
Ce que je trouve beau, c’est qu’un continent, ayant subit toutes les calamités tel que à la guerre et la discorde tente de se mettre d’accord pour vivre ensemble paisiblement.
Certes, ce n’est pas facile : déjà qu’à deux dans un couple, ce n’est pas aisé, alors vingt-huit frères ennemis, c’est encore plus dur.
Certes, la politique européenne ne peut pas plaire, et ne me plaît pas forcément. Mais rien n’empêche, nous, citoyens, de construire un autre modèle. Un modèle plus juste, un modèle plus équitable, un modèle plus démocratique. Un système politique n’est que la représentation de ceux qui la font.
Certes l’Europe n’est pas parfaite, mais ce n’est pas pour ça qu’il faut tout jeter. C’est un énorme pas en avant vers une paix mondiale, un monde uni. La tâche est immense, mais il faut bien essayer des choses, et tant pis si ça rate, on apprend de nos erreurs.
Le repli nationaliste n’est pas une solution. Le repli nationaliste entraîne le patriotisme, et le patriotisme entraîne la xénophobie. La haine entraîne la haine et donne la guerre. Et personne, sain d’esprit, ne veut la guerre.
Il faut donc tendre vers un monde supranationaliste, car les problèmes que l’on rencontre (environnemental, économique, technologique…) le sont aussi. À nous de nous adapter.
Gravatar @Dwayn ou last-geek
Avant même de commencer, je signale l'énorme faute dans le titre.
Sinon, dubitatif tout le long de l'article quoique pas hostile, je trouve exagéré le dernier paragraphe : l'amour de son pays n'a jamais empêché d'apprécier les autres pays. D'autre part l'Union est un moyen de faciliter la montée au pouvoir d'un tyran.
Gravatar @qwerty
"l'amour de son pays n'a jamais empêché d'apprécier les autres pays. "
L'Histoire a prouvé le contraire.
"D'autre part l'Union est un moyen de faciliter la montée au pouvoir d'un tyran."
Comment ? Peux-tu t'expliquer ?
"je signale l'énorme faute dans le titre."
mea culpa, ça m'apprendra à écrire sans relire.
Gravatar @scout
L'Union Européenne telle qu'elle est aujourd'hui est malheureusement le fruit d'une union qui a dès le départ été conçue pour les fins politiques et économiques des plus puissants, et non pas comme une union fraternelle entre les peuples, comme ils le prétendent.

Je pointe tout d'abord le caractère peu démocratique de la structure de l'Union. Si les députés européens sont effectivement élus par la population, les membres du Conseil et de la Commission sont des représentants délégués des États, sous une forme fort peu démocratique, qui ressemblerait à une forme de démocratie très indirecte : une organisation des puissants, en somme.
De plus, l'Europe centre ses intérêts beaucoup trop sur l'économie et la finance, domaines bien plus porteurs pour les politiciens que d'autres thèmes tout aussi importants (voire même plus, car l'UE représente une pression pouvant s'exercer sur les élus nationaux, peu enclins à s'intéresser à ces sujets). À cette indifférence s'ajoute celle du désintérêt porté à la pensée fraternelle, qui permettrait réellement d'unifier les peuples. Des avancées ont été faites avec la fameuse amitié franco-allemande, mais il faudrait renforcer ce sentiment d'appartenance à la communauté dans toute l'Union, quitte à autoriser moins de pays au départ; même si la contrepartie semble alléchante du point de vue économique, on constate avec la Grèce à quel point tous les pays rechignent soudainement à aider ceux en difficulté. Il y a un manque de solidarité et d'engagement flagrant.

Pour conclure, je te rejoins sur la thèse principale : l'idée d'une Europe unifiée est très bien, mais conçue telle qu'elle, il est à mon avis quasiment impossible d'entamer les réformes concernant la structure de l'organisation ainsi que les lignes directrices (les objectifs, donc), pourtant essentielles.
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