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La réforme scolaire

Par le Temps de lecture estimé : 5min 3 Commentaires

Dans le milieu agricole, quand une vache est trop vieille et qu'elle ne sert à plus rien, on la "réforme", c'est à dire que l'emmène à l’abattoir. N'est-ce pas ce qu'on est en train de faire avec le système scolaire ?
Des classes surpeuplées, un système défaillant, le manque d'une vision d'avenir et un bourrage de crâne. Comment voulez vous apprendre dans ces conditions là ? Comment voulez vous être motivé pour réussir où justement ceux qui réussisent sont ceux qui rentrent dans le moule et non les autres ? Cautionnez vous un système élitiste ? Un système mettant de coté une partie de la population ? Dans un pays soi-disant démocratique ?

Comment résoudre le problème ? Mr le ministre de l'éducation, professeurs, CPE, proviseurs, bref tout ceux du système scolaire, donnez aux élèves le goût d'apprendre, apprenez à apprendre, faites découvrir de nouvelles choses et que les élèves vous en apprennent aussi. Dites-leur à quoi servent ce que nous apprenons. Adaptez vos cours à tout le monde (par exemple, les dyslexiques arrive à mieux lire si les lettres sont plus espacés. C'est pas si difficile que ça d'adapter vos cours, non ?) Apprenez à vos élèves à décrypter le monde qui les entourent. A les rendre créatifs, imaginatifs, (et pas facultatifs). Formez-les donc à devenir les femmes et les hommes de demain ! De l'audace, toujours de l'audace (comme dirai Danton) ! Le problème est que ces professeurs qui tentent de changer un peu les mentalités, ces révolutionnaires de l'éducation sont marginalisés! On respecte des codes, des barèmes, des programmes scolaires et toutes ces règles peuvent avoir l'avantage d'uniformiser et de garantir l'égalité, mais à quel prix? Quand on nous fait comprendre que, par exemple, le sujet d'invention au bac français n'est qu'un exercice sans profondeur et nullement de créativité ou d'imagination, a-t-on perdu de vue l'écriture ou ne cherche-t-on tout simplement pas à formater les cerveaux, nous obligeant à réfléchir de telle manière et à bannir toute inventivité?
Le système scolaire doit être profondément changé, sinon, ça sera tout simplement la faillite de notre monde dans un monde de barbarie. Quel régression, non ?
Et dire que ce problème n'est pas récent. Balzac n'a-t-il pas écrit, en 1836, L'éducation moderne est fatale aux enfants… Nous les bourrons de mathématiques, nous les tuons à coup de science et les usons avant le temps. ?
Qwerty
Gravatar @fab@c++
Je suis tout à fais d'accord. Du point de vue des cours (en math surtout), la première chose qu'il me faut pour arriver à comprendre quelque chose, c'est qu'on me dise à quoi ça sert.
D'ailleurs, je viens de voir une émission à propos de la jeunesse, à l'instant. Apparemment, on est moins heureux qu'avant maintenant
Gravatar @thican
J'ai envie de dire : "oui, mais ensuite ?"

C'est bien beau de dire "Apprenez à vos élèves à décrypter le monde qui les entourent." (rhââ, "décrypter", je déteste ce mot) ou "Formez-les donc à devenir les femmes et les hommes de demain !", mais selon mon avis, ce discours est celui d'un homme politique, que du vent. Ben oui, qu'est-ce que cela veut-il bien dire ?

Qu'est-ce que ça peut bien être les "femmes et hommes de demain" ? Actuellement, je vois surtout des personnes qui ne doivent justement PAS réfléchir, enfermés dans des bureaux de plus en plus minuscules, obligés d'obéir à des supérieurs, pour enfin consommer énormément et avoir peur de l'avenir ; car la pire des catastrophes pour l'humanité n'est pas arrivée, qu'elle soit naturelle ou financière.

Donc, le problème, ce n'est pas le programme scolaire, mais bien le surnombre des élèves dans les classes.
Comment peut-on expliquer à quoi sert ce que l'on apprend, lorsqu'on a plus de 35 élèves à sa charge ? Il n'y aura jamais deux élèves qui avanceront à la même vitesse, donc, impossible de les faire comprendre à la même vitesse.

Bref, la question est : Que proposez-vous ? (s'il vous plaît, des choses concrètes, et pas du vent à la même sauce que l'article comme j'ai pu relever dans mon deuxième paragraphe)

CE que je propose, c'est de créer plus de classes pour réduire la surpopulation. Oui, c'est déjà dans l'article dans le premier paragraphe, mais c'est vite mis de côté pour faire place à un texte qui n'est écrit qu'avec des phrases rhétoriques (ce qui enlève toute réflexion pour ne laisser place qu'à son avis, une technique de commercial ou de politicien en somme)

PS : je détaille légèrement plus dans un article similaire sur le site web du Hollandais Volant http://lehollandaisvolant.net/index.php?d=2012/09/28/22/13/59-notre-systeme-educatif#id32b186
Gravatar @qwerty
"Qu'est-ce que ça peut bien être les "femmes et hommes de demain" ? Actuellement, je vois surtout des personnes qui ne doivent justement PAS réfléchir, enfermés dans des bureaux de plus en plus minuscules, obligés d'obéir à des supérieurs, pour enfin consommer énormément et avoir peur de l'avenir ; car la pire des catastrophes pour l'humanité n'est pas arrivée, qu'elle soit naturelle ou financière."
Mais malheureusement elle arrive là sous vos yeux, la catastrophe. On oublie les valeurs fondamentales (justice, amour, service…) au profit de l'argent, d'une vaine gloire, d'une compétition à tout prix, alors que la coopération est aussi un mode de fonctionnement, et beaucoup plus paisible et constructif. Je dénonce, comme vous dites, l'obéissance aveugle des moutons de panurge au lieu de se forger une réflexion personnel.
Pour la sur-population des classes, je suis d'accord avec vous. Chacun doit avancer à son rythme. D'ailleurs, si vous regardez les modèles germanique et nordique, les redoublements n’existe pas, on leur fait découvrir d'autres choses via le biais d'activités sportifs, créatives, culturelles l'après midi. J'ai par d'ailleurs des cours socio-culturel, et je m'éclate vraiment dans cette matière. D'où le "décrypter" le monde qui les entoures.
Je dirai qu'une quinzaine par classe serai intéressante.
Pour revenir aux matières, " le problème, ce n'est pas le programme scolaire", certes, mais pour certaines personnes voulant travailler en médecines, certains dirons que faire 6 h de maths dans la semaine serai trop. En France, pour les filières généralistes, soit tu fais S (math et sciences), soit L (littérature), soit ES (économie). Et pas des matières intermédiaires (je ne parle pas de bacs technologies ou professionnel). Quand j'en discute avec des amis de d'autres pays, ils avouent que le système français n'est adapté que pour un certain modèle. C'est donc marche ou crève ("Il n'y aura jamais deux élèves qui avanceront à la même vitesse").
Concernant votre poste posté sur le hollandais volant.
" Pensez-vous sincèrement que créer des programmes spécifiques à de jeunes élèves, dès le début du collège, ce serait la solution ? Franchement, c'est bien mal connaître les élèves (les enfant même globalement), car il est très difficile de faire un choix à leur âge. Je ne parle pas seulement de mon expérience et de ce que j'ai pu ressentir, mais d'une réalité."
Je ne peux que vous plussoyer. Je connais des personnes adultes de sachant pas encore quoi faire, et dont les opportunités de leur vie l'ont certes emmené dans un endroit ou un autre, mais cela ne les "branche" pas plus que cela.
" Et puis, ce "moule" comme vous dites, c'est selon mon point de vue un ensemble de connaissances à acquérir pour ne pas se noyer dans la vie courante. Car oui, je pense que trop se focaliser sur un unique sujet, c'est se créer des problèmes en ayant pas le recul nécessaire pour prévoir ses erreurs.
Ce qui me vient à l'esprit comme exemple, c'est surtout les cours d'Histoire. On pourrait se dire, comment a-t-on pu refaire une 2ème guerre mondiale en seulement 30 ans ? Il suffit simplement de ce dire que la grande majorité des hommes n'avaient pas reçu l'enseignement des erreurs commises dans le passé, et ainsi la réflexion pour éviter de recréer les mêmes erreurs."
Je suis d'accord. Mais si tu ne comprend pas quelque chose, ou si tu a la moindre difficulté (dis quelque chose), tu est bien embêter, et c'est la loi du chacun pour soit.
Pour venir sur le manque de recul, pour l'Histoire, on bourre certes de dates en Histoire, mais rare sont les profs qui font réfléchir les élèves. Quand on voit toute la violence à la TV, dans les radios… les élèves absorbent et ressortirons de toute manière cette violence. Pour évitez cela, il faut apprendre aux élèves à vraiment réfléchir, par des débats ou des cours faisant découvrir d'autres modes de pensées, cultures…(Et apprendre la tolérance).
" Et puis l'école permet d'apprendre à vivre en société, malgré le fait que de nombreuses tensions sont présentes entre élèves, mais ceci est encore dû à une surpopulation, alors que n'être éduqué que par ses parents retire ce bénéfice."
Quand je vois certains de mes camarades en internat qui se bourre la gueule, peut-on se poser la question de savoir si la vie en société est-elle vraiment cela ?
" Attention, ne me faites pas dire que l'école actuellement est parfaite, non, j'ai déjà dit que le manque de personnel est la première cause du mauvais système."
Oui, mais après, il faut le former, ce personnel. Ou avant trouver des gens motivé. Mais vu la violence dans certains lycées, je peux vous dire que n'importe qui qui tient à la vie se rétracterai.
Vous allez me dire :
"Moi, ce que je propose, c'est de créer des postes dans l'enseignement. Oui, il existe des profs qui ne trouvent pas de travail, ne dites pas que c'est le manque de personnes voulant travailler dans ce domaine le problème.
Plus de 3 000 000 de chômeurs en France, il y aurait de quoi réduire significativement les problèmes d'argent pour l'état et sa population si tout le monde pouvait travailler. (je deviens un peu hors-sujet, je recadre)"
Oui, je suis conscient. Mais depuis quelques années, on préfère miser sur les banques, l'armement et une certaine élite confortablement installé, plutôt que miser sur l'avenir et donc les jeunes. Et ce problème n'est pas récent.
" L'école est encore de nos jours gratuite et laïque, sans cela, ce serait bien pire de nos jours ; mais il existe aussi des écoles privées qui répondent à certains de vos besoins. Donc, en quelques sortes, la solution existe déjà."
Oui, mais ils ne sont pas nombreuses et/ou payantes. Or, comme vous l'avez signalé, 3 millions de la population est au chômage, et n'ont donc pas forcément les moyens de payer.
" Aussi un problème que je soulève, c'est le fait de ne se reposer qu'uniquement sur l'école pour apprendre. Et je parle de ce que j'ai pu voir, c'est à dire des enfants qui une fois l'école finie n'apprenaient plus rien, car trop "occupé" à "apprendre" les publicités des chaînes de télévision, et aussi mis devant ce poste de télévision car les parents, pas assez éduqués pour certains, ne pouvaient pas participer aux devoirs des adolescents, même pour du programme de 3ème !
Moi qui donne des cours à de jeunes élèves, j'ai pu revoir des cours de 5ème jusqu'à la 2 nd pour les maths, et je trouve ça aberrant que les adultes ne comprennent pas les mathématiques de 2nd. Pourtant, ces mêmes adultes font leurs courses quotidiennement, payent des factures et déclarent leurs impôts ; je trouve que ne pas avoir le niveau d'un élève de 2 nd en mathématiques est un grave danger."
Je trouve aussi cela triste. Il faut savoir que ce texte ne critique pas l'école, qui est un bon truc, mais un système à bout de souffle. Dans ce commentaire, j'ai fais quelques propositions. Mais n'est-ce pas à plusieurs, dans l'unité, que l'on arrive ?
"Remarque sans grande valeur pour le sujet : c'est surtout sur les sites web ou blogs de jeunes personnes encore dans le système scolaire que je lis ce type d'article. Je me doute bien que vous pouvez facilement parler d'un problème qui vous concerne tous les jours, mais je me demande si des fois, il n'y aurait pas un peu d’exagérations …"
On manque certes de recul. Mais ont fait en quelque sorte nos carnets de doléances. A-t-on le droit de proposer des idées pour améliorer un système nous concernant directement ? Je pense que oui.
"ce discours est celui d'un homme politique, que du vent."
Ce n'était pas volontaire. Si j'ai utilisé beaucoup, voir trop la forme oratoire, c'est que je pensais qu'elle était la plus commode pour faire comprendre et faire réagir un problème.
Je pense sincèrement que l'ouverture d'esprit, qui passe tout d'abord par un socle commun, une base, comme les maths, les sciences… est nécessaire. Il faut aussi aider les gens à exprimer leurs qualités, leur sens artistiques, leur créativité, bref, ce qui est bon en eux, et permettre un vrai progrès sociale passant par un bien être (si on a confiance en soit, car si on dit que quelqu'un est bon à rien, il le devient) et un accroissement des capacités de chacun. Mais cela est possible que dans des petites classes comme vous l'avez souligné.
J'espère que j'ai pût répondre à vos questions, même si certaines réponses ne sont que un balbutiement de réflexion dû à mon manque de recul, car étant toujours dans le système scolaire !
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