L’intelligence… j’ai toujours pas compris l’intérêt de ce mot… Vraiment, mesurer l’intelligence, c’est comme mesurer l’esprit, l’homme, dire « tel est supérieur/inférieur à tel », ça n’a pas de sens. On ne peut rien trouver d’intéresser de mesurable et comparable linéairement chez l’être humain, on ne peut pas comparer ainsi deux être humains. L’« intelligence » dépend d’au moins quelques dizaines de milliers de facteurs dont bon nombre d’inconnus, de non pris en compte ou de non mesurable. Une personne ne peut pas résonner « mieux » qu’une autre, c’est tout en fonction de l’humeur, des circonstances, de l’état psychologique, du sujet, de la langue, des arguments, de la culture, des connaissances, des croyances, de la confiance, de la certitude, etc. de chacun, et ça continue avec un nombre énorme de facteur… Un être humain, ou rien que son esprit ou son « intelligence » est trop complexe pour qu’on puisse le mesurer ou comparer.

Je crois que le mot « intelligence » n’est qu’un gros fourre tout pour « l’ensemble des qualités que nous, dogmatistes vétérans, considérons comme “bonnes” et “à avoir” dans la complexité de l’esprit humain ». Comme s’il y avait un haut et un bas, des caractéristiques à avoir… comme si tout le monde devait être pareil, raisonner de la même façon, avoir les mêmes idées, à la même vitesse, pour les mêmes raisons… comme si nous étions tous identiques…

Je pense que personne ne peut être identique à quelqu’un d’autre, mais que nous sommes tous égaux. Il faut noter la différence entre « identité » et « égalité » : être identique, c’est ne pas avoir de différence ; être égal, c’est n’être ni inférieur, ni supérieur. Pour prendre une analogie mathématique, l’ensemble des être humains (et des êtres vivants en général, voir des êtres tout court) ne comporte pas de relation d’ordre, leurs éléments n’étant ni mesurables, ni comparables.