Nous sommes Charlie

Iphis et Iante

Par le Temps de lecture estimé : 5min 2 Commentaires

Iphis et Iante est une pièce de Benserade. La première représentation eu lieu en 1634. L'histoire est inspirée des métamorphoses d'Ovide.
L'histoire se passe à Phaïstos, au lieu de la Crète.
Le père d'Iphis voulait un garçon (plus facile à marier et moins de charges qu'une fille selon lui). Malheureusement, Téléthuse, sa femme, a eu une fille. Elle la travestie donc en garçon pour que son père ne la tue pas. Toute l'intrigue tourne donc sur subterfuge.
Son père arrange donc un mariage avec Iante, belle jeune femme, mais surtout riche (le mariage arrangé est bien sûr plus qu’intéressé). Mais Iante ne connaît pas le honteux secret d'Iphis et tombe l'un et l'autre amoureux. Malheureusement, Ergasme, confident de tous, connaît la vraie nature d'Iphis et est lui aussi amoureux. L’ambiguïté est donc de savoir s'il aime Iphis en tant que femme, ou en tant que femme travestie en homme.
La fin se termine par un deus ex machina de la déesse Isis (spoil) : elle transforme Iphis en garçon. Cette fin est surtout faite pour le côté politiquement correct, car on ne pouvait imaginer une relation homosexuelle à l'époque ! (fin du spoil).
Plusieurs thèmes sont donc abordés dans cette pièce.
Tout d'abord celui de l'argent et des mariages arrangés. En effet, dans la pièce, il est clair que le seul intérêt des deux pères sont bien sûr de fructifier leurs biens et grossir leur porte monnaie.
On voit aussi le problème de la condition féminine soumise à l'autorité paternel et le droit de vie et de mort qu'il possède sur sa descendance.
On voit aussi et bien sûr l'homosexualité féminine, qui était peu traité à l'époque (et encore moins à l'époque d'Ovide. D'ailleurs, c'est la seule référence à l'homosexualité féminine dans la mythologie grecque).
L’attirance d'iphis envers Iante est très forte (l'inverse aussi d'ailleurs, mais il en est rien choquant, car Iante pense qu'iphis est un homme), comme le montre la nuit de noce, auquel Iphis déclare qu'il est certes assoiffé, qu'il se trouve à côté d'une fontaine d'eau pure, mais qu'il ne peut pas la consommer. L’ambiguïté plane entre un amour purement platonique ou un mélange avec l'attirance physique.
La scène, à l'époque, a du, par son thème principal traité, faire scandale. En effet, même si l'homosexualité masculine était toléré, celle féminine était banni, proscrite. De par l'audace qu'a fait l'auteur pour pouvoir parler de ce sujet, on peut considérer que cette pièce peut-être considérer comme un classique du théâtre français, à côté de Molière et de Racine (pourquoi toujours eux, d'abord?). Sa résonance actuelle, à l'heure où en France on parle du mariage homosexuel (et qu'on me parle pas de « pour tous », je trouve que ça fait novlangue), nous montre que ce problème est universelle et intemporel.
Bref, une pièce que je vous conseille de voir si l'occasion se présente.
Qwerty

Bon Anniversaire Sebsauvage !

Par le Temps de lecture estimé : 20s 3 Commentaires


J'ai été contacté ce Week-End par Timo m'informant de l'anniversaire (40 ans) du bloggeur sebsauvage (que j'avais interviewé).
Avec d'autres bloggeurs, conspirants dans l'ombre et sous ton nez, nous avons décidé de fêter ça. C'est donc fait, et nous te souhaitons tous un très bon anniversaire !
Garde pour nous une part de gâteau ;) !
Qwerty

La liberté d'expression

Par le Temps de lecture estimé : 5min 5 Commentaires

La liberté d'expression est très importante pour nos démocraties. Pourtant, comme toutes libertés, elle comporte des limites.
La liberté d'expression fait partie des droits indéniables. Elle est écrite dans la déclaration universelle des droits de l'Homme :
La Loi est l'expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse. Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents. 

Dans les articles 10 et 11 de la version de 1789, il est marqué :
10.Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi. 
11.  La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. 

Donc toute atteinte serait de la censure et par extension, une attaque aux droits de l'Homme. Pourtant il y a un mais. Une condition. On ne doit pas abuser de cette liberté.
En effet, comme dit l'adage, la liberté des uns s'arrête où commence celle des autres.
Mais alors, où est la limite ?
La limite peut-être sécuritaire : ne pas divulguer un secret d'état par exemple.
La limite peut-être aussi éviter l'insulte ou la diffamation, l'incitation à la haine… Mais la limite peut-être flou, comme avec les différentes affaires de Charlie Hebbo par exemple, ou les créations à but humoristique. Faire de l'humour, oui, mais comment éviter de tomber dans la diffamation ? Desproges disait qu'on pouvait rire de tout, mais pas avec n'importe qui.

Ainsi, la liberté d'expression peut-être une arme pour défendre la liberté, mais aussi porter préjudice. On peut ne pas être d'accord avec une idée, mais la défendre (Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire apocryphe de Voltaire) ou à contrario la réfuter. A nous donc de savoir quoi faire. Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités (Spiderman)
Qwerty

Ce qui devait arriver arriva

Par le Temps de lecture estimé : 5min 8 Commentaires

Ce qui devait arriver arriva. Le site l'étudiant libre doit fermer. La cause de cette fin ? Deux recommandés.
L'un, venant du ministère de l'intérieur, signé de Valls lui même, jugeant que ce site est un site terroriste et ennemi de la patrie.
Les raisons sont assez obscures. Peut-être l'appel à l'anarchie et au chaos en ne rentrant pas dans le moule et ayant un comportement non moutonnier, peut-être la critique du libéralisme, la dénonciation d'une dictature, la pacification de l'espace, un article politique objectif, la prise part sur l'auto-hébergement, ou alors simplement un guide de construction d'un état qui aurait trop plus aux corses et aux basques (et certainement quelques savoyards). Le doute plane sur la raison de cette lettre.
La seconde lettre vient du fisc. Il dénonce le montage financé qu'on a fait. Montage qu'on approuve (business is business). Notre nom de domaine vient des îes Norfolk, notre hébergeur est algérien mais sous-traité en France par OVH, et les articles sont écrits par des vietnamiens et des roumains (d'où les fautes). Oui, on avoue, on fait des bénéfices colossaux (plus que Royal Dutsh Shell), et zéro d'impôts. Argent qui nous servira pour monter une armée et renverser l'ONU (comme vous avez pût remarquer, nous sommes assez belligérant).
Bon, je vous laisse, j'ai les GIGN et les forces spéciaux qui sonnent à la porte (et les tanks qui abîment mon jardin) !

Minecraft, ou l'incubateur à idée pour l'économie

Par le Temps de lecture estimé : 5min 9 Commentaires

picture
Minecraft est un jeu représentant le monde réel sous forme d’un monde cubique. Il existe deux modes de jeu : créatif, c’est-à-dire que l’on a toutes les ressources en illimité pour construire, et le mode survie, dans lequel les ressources sont limitées et on doit les exploiter. C’est ce mode-là qui nous intéresse, et notamment dans le cas du multi-joueur.

Ce mode de jeu nous force à faire des choix : Doit-on pratiquer le « on n’a que ce qu’on récolte » (libéralisme) ou à contrario l’entraide, le partage des ressources (communisme)?

Doit-on privilégier l’agriculture, la chasse ou l’activité minière ? Doit-on construire des petits villages éparpillés ou bien une grosse ville ? Et quel sera l’impact sur l’environnement direct (les ressources ne s’épuiseront-elles pas trop vite) ? Devra-t-on privilégier la voie de la guerre pour gagner en ressources ou au contraire favoriser la coopération ?

Bref, ce jeu est un terrain d’expérimentation pour l’organisation sociétale du futur, et un test qui permet de déterminer celui qui est le plus fructifiant. Cependant, d’après mes expérimentations, la voie de la non-violence et de l’entraide était la plus bénéfique, ainsi que de petites structures intégrées dans l’environnement niveau urbanisme. À bon entendeur…

site en migration

Par le Temps de lecture estimé : 25s 7 Commentaires

Le site était en migration. En effet, le logiciel faisant tourner l'étudiant libre était en 1,79 et datait de décembre 2011 ! Une mise à jour s'imposait donc pour un point de vue sécuritaire et de fonctionnalités (même si j'en avais rajouté en cours de route en parallèle). S'il y a des bugs, merci de nous les remonter.
Désolé du dérangement,
Qwerty

Prospective et bodyhack, ou le futur a de l'avenir

Par le Temps de lecture estimé : 5min 0 Commentaire


Dans le Sciences et Avenir du mois de mars (no793) se trouve deux bons articles, l'un sur la prospective, l'autre sur le bodyhack. Je pense que ces deux sujets peuvent porter à réflexion.
La Prospective une idée française né dans les années 1950. Elle consiste à prendre en compte le futur dans la prise de décision. Elle consiste donc à se préparer à l'avenir, en regardant les tendances (et à les synthétiser) et donc élaborer les différentes possibilités de futurs possibles. Bien sûr, il y a une part d'inconnu dans tout cela ce qui n'en fait pas une science exact. On peut citer par exemple le vieillissement de la population, la consommation d'une ressource, les tendances de modes de vie et de consommation, … C'est une discipline pluridisciplinaire, regroupant à la fois l'Histoire, les sciences, l'économie, l'écologie, la politique, la sociologie, l’anthropologie, … Elle est représentée en France par le Datar. Il me semble que Bernard Werber en parle dans son livre Le miroir de Cassandre).
Ce que je trouve intéressant, dans cette interview, c'est qu'une solution de nos problèmes serait le développement de réseaux : les réseaux d'entraide, crownfunding finançant des projets hors du système traditionnel, comme KickStarter. Une autre tendance serait l'innovation sociale, qui ont lieu sans recours d'aides publiques, et qui renverse la pyramide du pouvoir (Je vous en parlais il y a quelques temps).
La prospective fait donc un mélange de tous ces projets novateurs, qui se font spontanément, et essaye de faire une synthèse de tout cela, en mélangeant les genres (artistes, stratèges, scientifiques…) pour en ressortir quelques choses de nouveau. Comme projets novateurs, citons, par exemple, le mouvement DIY (Do it Yourself), Villes en transitions et les bodyhackers.

Je profite de cette très belle transition pour vous parler des bodyhackers. Ils sont les bidouilleurs du corps humain. Ils se transforment eux-mêmes en cyborgs, en bricolant des appareils reliés au corps. Parmi leurs inventions, citons le Thinking cap, patch simulant l'activité cérébrale par des impulsions électriques, un implant de néodyme (aimant surpuissant) pour ressentir les ondes, … Et mettent tout leurs produits sous licence GPL (donc libre) sur leur site.

Je voudrais terminer cet article par quelques questions. Connaissez-vous des mouvements qui tentent de trouver des solutions à nos problèmes actuels ? Si oui, comment ? Est-ce applicable dans mon quartier, dans ma ville ? Et si oui, pourquoi pas le développer pour essayer ?
La seule manière de prendre du recul, c'est d'éloigner l'horizon.Philippe Durance
Qwerty
image de jdnx

Patate chaude : 11 questions à un blogueur : Qwerty

Par le Temps de lecture estimé : 5min 6 Commentaires


Je suis la chaine et je réponds à l'appel de Julien car j'ai décidé de répondre à ses questions.

Quelle est votre vision du Web ou/et du Net ?


Dure question. Internet pour moi est un ensemble de réseaux. Des câbles, certes, mais aussi un ensemble d'êtres humains. Pour moi, Internet illustre un de mes rêves : faire en sorte que tout les humains communiquent ensemble comme dans un village planétaire. Et avec l'espoir que cette chance de rencontre quasi-unique dans l'histoire de la Terre, qui permet aux humains de se comprendre, de voir qu'ils ne sont pas si différents et donc accepter de coopérer pour la paix. Malheureusement, des personnes veulent sa mort et veulent peut-être enterrer ce phénomène. Mais rien n'empêchera la révolution d'arriver, celle d'une démocratie réelle et planétaire. Où chaque être humain pourra s'exprimer. J'ai vraiment la vision Gaïa de la Terre, c'est à dire de manière organique. On est tous des cellules. Seul, on est Rien, mais ensemble, nous sommes un Tout. Et Internet est le fil qui nous relie.

Utilisez vous les réseaux sociaux ?


Je ne suis pas de nature sociable, donc très peu pour moi. De plus, voir des entreprises comme Facebook vendre des données personnelles aux gouvernements Iranien, Chinois et à d'autres dictatures ne m'enchante guère. Tant d'un point de vue moral que sécuritaire pour certaines personnes qui sont peut-être amies avec des dissidents du gouvernement. Mais je place mon espoir dans des réseaux open source et décentralisés comme Movim ou simplement sortir et parler avec son voisin.

Pour vous, le libre c'est quoi ?


Tu parle du logiciel Libre ? Open source, possibilité de le réutiliser sur son propre serveur. Après, si la personne a interdit les forks ou a mis la close non commercial, pourquoi pas, il doit avoir une raison, et je respecte la liberté de l'auteur de choisir ça. Et je ne l'enferme pas dans le dogme que la licence GPL est la meilleure de toutes, car ce comportement n'est pas la liberté, c'est de la dictature. Mais bon, au final, je préfère utiliser des outils libres, car je les trouve bien meilleurs et bien documentés.

Lisez vous des blogueurs en particulier ?


Timo, Sebsauvage, Scout123, Postblue, Cyrille Borne, Mitsu, Reflets… et tant d'autres. Certains restent dans mes flux, d'autres partent. Selon l'humeur du moment. Mais je salue tous ceux qui font cette activité !

Quels sont vos films, musiques, bds, etc. favoris ?


Rhaa, les questions que je déteste, je dois faire des choix ! En ce moment :
Livre : Werber, Herbert, Assimov, K. Dick, Mathesson, Bradburry, Barjavel, … Surtout du SF. Je trouve que l'anticipation fait réfléchir. Et nous fait prendre conscience que cela n'est pas que de la fiction. Je retrouve en ces auteurs autant de sagesse que dans du Rousseau ou du Voltaire. Auteurs que j'admire aussi (même si je n'ai pas lu beaucoup d’œuvres d'eux, seulement des extraits).
Musique : Claude François (juste sa chanson populaire), Mike Brant, Umberto Tozzi, Brassens (je suis fan de sa maitrise de la langue française), les Beatles, les Blues Brothers, Beethoven, Mozart, Vivaldi, Dvorak, Bach, Brahms, Edvard Grieg, Ennio Morricone, Vangelis, Alan Silvestri, Boris Vian, Balavoine, Brel, Joe Dassens, Michel Berger, Tino Rossi… Surtout de la variété, de la musique de film, du classique, et des trucs un peu électronico-acoustique (certains diront de la musique New Age, qui est bien différente du mouvement que j'ai horreur. Bref, Vangelis quoi).
Film : Retour vers le futur, E.T, Forrest Gump, Qui veut la peau de Roger Rabbit ?, les Miyazaki, les films d'auteurs, le chameau qui pleure, les films français des années 70/80 pour leurs couleurs délavées, le fabuleux destin d'Amélie Poulain, Hitchock…

Quel serait le meilleur symbole pour le web ?


Une pieuvre qui enlace la terre de ses tentacules ? Une araignée pour le coté world wild web ? Un éclair ? Une ronde d'humains se tenant la main ? Un organisme ?

Pourquoi aimez-vous bloguer ?


Pour la même raison que les radios pirates ou les journaux des résistants : apporter ma pierre à l'édifice. Même minime.

Quel est votre langage favori ?


J'adore l'esperanto pour le coté universel et l'idée de lier les humains. Si c'est un langage informatique, je dirai aucun, ou tous. Chacun apporte une logique différente. Et puis, la programmation, c'est pas trop mon truc (enfin, surtout la programmation orienté objet. Je trouve le procédural plus clair dans mon esprit). Je bricole juste :p. PHP et j'apprend le python.

Regardez vous la télévision, si oui quoi ?


Mise à part Dr House et des documentaires/films sur Arte, non. Il y avait bien c'est pas sorcier à une époque, mais il supprime tout les bonnes émissions pour mettre de la TV Réalité. Je préfère donc me tourner vers d'autres médias.

Petits blogueurs, savez-vous cuisiner ?


Non, mais j'ai un pote qui sait cuisiner, ça compte ? Et je suis gourmand.

Quelle est votre couleur favorite ?


Petit, je disais indigo. Là, j'en sais rien. Toutes les couleurs visibles, invisibles, le blanc (la somme de toutes les couleurs lumineuses et l'absence de couleur en peinture), le noir (la somme de toutes les couleurs en peinture et l'absence de couleur en lumière), ça compte ? En tout cas, j'aime pas le fluo sur les vêtements.
Sinon, en tant de geek, je dirai de #000 à #fff

Mes 11 questions :
Que faire pour améliorer le monde ?
Pensez vous que la paix mondiale est possible et comment ?
Quel est votre plat/boisson préférée ?
Quels sont vos films, musiques, livres… préférés ?
Qui sont pour vous les personnages qui ont modifié de manière considérable l'Histoire et qui ont apporté un progrès ?
Pourquoi aimez vous bloguer ?
Quelle est votre citation préférée ?
Pourquoi fait-on des chaînes idiotes ?
Pourquoi les idées révolutionnaires ou les choses urgentes doivent toujours se faire quand on a jamais le temps ? et quand on a du temps, on a rien à faire ?
Quelles études as-tu faites/fais-tu/feras tu ? Quel est, si tu travailles, ton métier ? Pourquoi as tu choisi cette voie ? Si c'était à refaire, que ferais-tu ?
Et si on posait la question à Correct-er, Julien, Timo, Scout123, et comme j'ai pas d'idées pour trouver d'autres personnes, vous pouvez répondre dans les commentaires si l'envie vous prend.
(Et je voudrais remercier Julien pour sa carte)
Qwerty
image par Lauren Manning

Le retour de la stéréo

Par le Temps de lecture estimé : 5min 0 Commentaire

Re-coucou ! Dans la foulée j'écris un deuxième article, sur les Stereophonics. Le plaisir soudain que j'ai à mentionner ce groupe est dû non seulement au fait qu'ils sont extraordinaires et en plus à la sortie de leur huitième album Graffiti on the Train il y a quelques jours.
Cela n'aurait rien d'exceptionnel en soi : si je vous parlais des nouveaux albums de tous mes groupes préférés je n'en aurais pas fini, et je pourrais dire au revoir à mon bac (voir l'article 'révisions révisées"). Pourquoi alors cette exception ?
Parce que ce groupe qui, fondé en 1992, avait la régularité d'une horloge suisse (déjà exceptionnel pour des Gallois) et sortait un album tous les deux ans depuis 1997 n'en ont justement pas sorti en 2011, il y a deux ans. En d'autres termes, Graffiti on the Train est paru quatre ans après Keep Calm and Carry On, leur précédent album, brisant la chaîne de leur régularité. Pour ma part, j'étais super inquiet, je me disais que c'est fini, ils se sont
séparés, Kelly Jones (le chanteur-guitariste-compositeur) est mort, et avec lui le groupe, forcément, et j'étais triste. Snif.
J'écoutais moins, seulement ceux que j'avais en CD en fait, et seulement de temps en temps, rarement. Et puis là, je lis une newsletter de Virgin à laquelle je me disais qu'il fallait que je me désabonne parce que j'en avais marre de recevoir toutes les conneries à propos du succès littéraire de 50 Shades of Gray, et puis de toute manière je suis pu en France donc je vais pu à Virgin ! Et donc là je lis la newsletter, c'est à propos des nouveautés musicales. Et je vois le mot Stereophonics. Je saute de joie, et le soir-même je l'ai téléchargé (chut, faut pas le dire !) et écouté.
Après une hymne au refrain emporté et une chanson narrative comme ils savent si bien les faire (les paroles sont en effet un élément très important dans leur musique) vient le premier single, le morceau le plus joyeux de cet album sombre, qui commence l'entrée dans une phase plus orchestrale que ce groupe centré guitare avait l'habitude de faire, mais ça rend tellement bien qu'on ne peut le leur reprocher. Puis vient un morceau fantômatique, un duo avec une voix féminine anonyme, suivie de deux chansons où on retrouve le bon vieux Rock'n'Bluesy Rock des 'phonics, avant un impressionnant crescendo de violons et de guitares introduisant une ballade blues à la base destinée à
être chantée par Amy Winehouse, qui n'a cependant pas eu l'occasion de l'entendre avant son décès, et Kelly Jones a donc décidé de l'ajouter à l'album, non sans hésitation : il trouvait ça "trop blues pour Stereophonics". Mais finalement, sa voix l'a rendu aussi parfaite que tous les morceaux blues de You Gotta Go There to Come Back. La spécialité de la voix de Jones est l'un des grands atouts du groupe. Rauque, tantôt aigue, tantôt grave, d'une violence crue dans les moments rock, et capable de s'adoucir sans pour autant perdre sa rugosité. On finit par un morceau bien rock, plus de cinq minutes qui nous permettent de retrouver le son des meilleurs albums tout en appréciant l'innovation de Graffiti on a Train, et une ballade, une berceuse, une retombée de pression, un retour au calme, un atterrissage.
Je me documente avant de lire l'article, je cherche le nom de la chanteuse de Take Me (en vain), je tombe sur des critiques plutôt négatives, ce qui est normal en fait : malgré qu'ils soient quand-même très bons, aucun album n'a pu égaler Language.Sex.Violence.Other?, que je considère comme l'apogée du groupe, un tournant musical équivalant à OK Computer pour Radiohead ou à Dark Side of the Moon pour Pink Floyd. En fait, Stereophonics sont plutôt similaires à U2, qui n'ont pas réussi à égaler Achtung Baby, bien qu'ils aient sorti quelques bons albums depuis. Il en allait de même pour les 'phonics, avec les relativement faibles Pull the Pin et Keep Calm and Carry On. Pas mauvais, mais pas mis en valeur par les critiques, et à raison. Cependant, le dernier album mérite un meilleur accueil. Dans ma recherche, je comprends leur retard : Jones a voulu travailler l'image de l'album, et en parallèle des trente chansons qui ont composé Graffiti on the Train et qui nourriront deux autres albums avec autant de titres chacun, il a écrit le script d'une œvre d'animation, ayant étudié cet art à l'université et eu envie depuis très longtemps d'allier les arts visuels et la musique, ce que jusque là il n'avait pas eu la chance de faire autant qu'il le souhaitait. Certains estiment que c'est un risque que le groupe prend, mais celui-ci se sent en sécurité grâce à l'assurance de YouTube : de nos jours, on utilise de plus en plus l'internet pour écouter de la musique, et sur de tels sites, un support visuel est apporté au document sonore. Ces sites étant en expansion, le projet à des chances d'être bien accueilli par le public. Moi en tout cas, je suis impatient de voir ça !
Stay tuned !
Correct-er.

Révisions révisées

Par le Temps de lecture estimé : 5min 18 Commentaires

Bonjour bonjour ! Je sais que ça fait super longtemps que je n’ai pas publié d’article et j’en suis désolé. J’ai été assez préoccupé par mes études récemment, ce qui m’a fait réfléchir à un truc super important : j’ai l’impression qu’en général, les élèves perdent de vue le but principal du lycée, et cela se voit surtout grâce à un phénomène en particulier, à savoir les révisions.
Les révisions, le concept de faire des fiches avec l’essentiel de ce qui a été noté en cours, de l’apprendre par cœur et de tout recracher à l’examen. C’est bien, tu vas avoir ton bac et pouvoir aller à l’université ! Mais à quoi ça sert si c’est pour te planter en première année ?
Je m’explique.
Tout d’abord, je tiens à préciser que tout le monde ne travaille pas comme ça, j’en ai conscience, et je m’excuse pour la généralisation qui n’avait pour but que d’attirer l’attention du lecteur.
Plus bas se trouve ce qui est pour moi la meilleure manière de travailler, et sur laquelle je conseille à tous d’au moins méditer. Mais pour l’instant, place à la critique de la révision moderne.
Le problème de cette manière de penser, de réviser, est que les connaissances ne restent pas dans la tête durablement. Or le but du lycée est de vous faire acquérir des connaissances, et ce pour qu’elles restent, car vous allez en avoir besoin pour vos études, puis pour votre vie professionnelle. Je vois parfois mes camarades se plaindre de ne pas avoir révisé quand les profs annoncent un devoir-surprise. Et quoi, quand on leur posera une question à l’université, ils vont aussi répondre « j’ai pas révisé »? Quand ils seront chirurgiens et devront opérer, ou avocats et auront des clients à défendre, ils vont faire leurs devoirs et réviser juste avant pour revoir l’anatomie ou le code pénal parce qu’ils le connaissent pas par cœur ? Non ! Il en va de même pour le lycée : ce qu’on y apprend doit rester en tête. Cela ne reste pas parce que ce n’est pas appris pour la bonne raison. Dans l’idéal, ça doit être appris par curiosité, volonté d’acquérir la connaissance et intérêt pratique en vue du futur. Cependant, c’est appris en vue d’une bonne note au contrôle ou à l’examen. Quelle absurdité !
De plus, réfléchir comme ça a pour résultat d’apprendre moins de choses. En effet, on n’apprend que ce qu’on a le temps de noter et de réviser ! Or le professeur dit plein de choses qu’on doit intégrer, comprendre, de manière à MIEUX apprendre !
Personnellement je ne vois que des avantages à ça : apprendre durablement fait qu’on a moins de choses à réviser, donc moins de stress par rapport à l’examen, et moins d’oublis dus à la tension nerveuse. Moins d’oublis aussi parce que c’est quelque chose qu’on a intégré, comme les histoires qui nous plaisent ou les secrets qu’il faut oublier. On doit aussi considérer les cours ainsi, et ne pas se croire passif par rapport à l’acquisition de la connaissance.
Faire des recherches et approfondir est la meilleure manière de participer au cours, de le comprendre, et est beaucoup mieux que de réviser ce que le prof s’est efforcé de vous mettre dans la tête sans que vous ayez à dire quoi que ce soit. L’école est avant tout là pour apprendre à réfléchir par soi-mêmes, mais ça elle l’oublie souvent.
Wala en gros les techniques de révision que je conseille : travail en classe de manière à intégrer le cours par rapport auquel on garde un regard actif. Nous aussi pouvons apprendre des trucs au prof, ça va pas que dans un sens ! Alors après bien sûr, il y a forcément certaines choses à réviser, ce qu’il faut connaître par cœur : dates d’histoire- géo, définitions de philo, formules de sciences et d’éco, verbes irréguliers, etc. Mais ça ne doit pas prendre une trop grande partie de votre temps. Pour réussir son bac, mieux vaut ne pas travailler POUR le bac. Le bac n’est qu’une évaluation des connaissances et de la capacité de raisonnement acquises au lycée. Il suffit donc de développer ces deux choses de manière honnête et de les mettre en pratique le jour de l’examen de manière sincère, et wala.
Désolé pour cette digression un peu impérative, je me suis laissé emporter par ma réflexion à cause de mes propres examens. Libre à chacun de suivre ou non ces lignes purement indicatives, j’ose cependant espérer qu’elles sauront trouver une oreille attentive qui acceptera de les suivre par reconnaissance de leur justesse, et non sous l’influence du ton légèrement ironique et persuasif de l’article.
Bonsoir.