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La liberté d'expression

Par le Temps de lecture estimé : 5min 5 Commentaires

La liberté d'expression est très importante pour nos démocraties. Pourtant, comme toutes libertés, elle comporte des limites.
La liberté d'expression fait partie des droits indéniables. Elle est écrite dans la déclaration universelle des droits de l'Homme :
La Loi est l'expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse. Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents. 

Dans les articles 10 et 11 de la version de 1789, il est marqué :
10.Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi. 
11.  La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. 

Donc toute atteinte serait de la censure et par extension, une attaque aux droits de l'Homme. Pourtant il y a un mais. Une condition. On ne doit pas abuser de cette liberté.
En effet, comme dit l'adage, la liberté des uns s'arrête où commence celle des autres.
Mais alors, où est la limite ?
La limite peut-être sécuritaire : ne pas divulguer un secret d'état par exemple.
La limite peut-être aussi éviter l'insulte ou la diffamation, l'incitation à la haine… Mais la limite peut-être flou, comme avec les différentes affaires de Charlie Hebbo par exemple, ou les créations à but humoristique. Faire de l'humour, oui, mais comment éviter de tomber dans la diffamation ? Desproges disait qu'on pouvait rire de tout, mais pas avec n'importe qui.

Ainsi, la liberté d'expression peut-être une arme pour défendre la liberté, mais aussi porter préjudice. On peut ne pas être d'accord avec une idée, mais la défendre (Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire apocryphe de Voltaire) ou à contrario la réfuter. A nous donc de savoir quoi faire. Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités (Spiderman)
Qwerty
Gravatar @Arthur
C'est effectivement cette "limite" de qui pose problème aujourd'hui avec Internet, parce que chacun la positionne comme il l'entend…

Il ne faut toutefois pas se laisser dire que la critique en general dépasserait cette limite.

PS Citation illisibles sur mobile (1 mot par ligne).
Gravatar @qwerty
Oui, je sais pour la citation illisible :/. C'est un problème de CSS, faut que je creuse ça !
Gravatar @Pakdekro
Ça me fait penser aux forfaits téléphoniques "illimité dans la limite de"…
La liberté est un absolu, tu es libre ou tu ne l'es pas. À partir du moment où l'on commence à dire que "la liberté s'arrête là où…" ce n'est déjà plus de la liberté, celle-ci est bornée, limitée. On a du utilisé ce mot en 1789 pour montrer la scission avec l'ancien régime, mais aujourd'hui c'est selon-moi un mot très mal choisi.
Gravatar @qwerty
Oui bien sûr. Je voulais montrer que de "grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités" et que tout droits imposent des devoirs.
Gravatar @Correct-er
Mais qu'est-ce que la liberté absolue, Pakdekro? Quelle liberté n'est pas limitée, et serait-elle viable?

De mon point de vue, si il y a liberté, il y a forcément limites, car la liberté ne peut être totale. Rien qu'au niveau physique, tu n'es libre de tes mouvements que partiellement, retenu comme nous le sommes tous par l'attraction universelle - et c'est pour le mieux d'ailleurs. Tu es aussi libre de désobéir à la loi qui t'oblige à mettre ta ceinture de sécurité en voiture. Tu te SENTIRAS peut-être plus libre, mais le seras-tu vraiment? Et que feras-tu de cette liberté une fois mort dans un accident, alors que ton voisin qui s'étais soumis à la loi vit encore?

Un autre exemple, plus fréquent (à part au Caire, les accidents de voiture n'arrivent pas tous les jours) : je vais prendre mon exemple personnel, puisque c'est celui que je connais le mieux. Je joue de la guitare, depuis cinq ans maintenant. À force de jouer, de pratiquer, de travailler, j'ai acquis une certaine liberté, une aisance, mes doigts courent sur le manche, j'ai des habitudes, des réflexes que n'ont pas les débutants et qui me permettent de jouer plus de choses. Mais pour parvenir à cette liberté, j'ai dû me soumettre à un entraînement rigoureux, fastidieux, pénible souvent. J'ai ainsi dû réduire ma liberté, car au lieu de faire autre chose qui me plaisait plus, je me suis consacré à ce travail peu joyeux à la vérité, afin de plus tard avoir acquis un plus grand contrôle et pouvoir m'éclater sur scène.

La liberté n'est jamais bonne que dans une certaine mesure, ce n'est qu'ainsi qu'elle permet à l'homme de développer ses compétences.
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