Un manque de curiosité
Par Qwerty le Temps de lecture estimé : 5min 9 Commentaires
Le monde est si grand, si beau, si complexe, cependant si passionnant. Pourquoi les gens ne prennent pas le temps d’étudier le monde ? Pourquoi les gens n’ont-ils pas envie de comprendre ?
Pourtant, quand on y regarde attentivement, le monde n’est pas si ardu. Il parait logique !
Bien sûr, on ne peut pas demander du premier coup le fonctionnement poussé de telle ou telle chose. On peut commencer alors par des choses simples : comment un avion vole, le fonctionnement d’une centrale électrique…
Non, les gens se cantonnent aux choses qui peuvent leur servir : bureautique en informatique par exemple.
Les gens se désintéressent de plus en plus des choses dites de culture générale. Pourtant, le fonctionnement d’Internet ou d’un simple ordinateur est passionnant. Et ne parlons pas de l’astronomie, de la biologie…
Avoir du savoir est important. Prenons l’exemple de l’Histoire. En apprenant et en comprenant notre passé, on peut éviter les mêmes massacres, et inversement, copier les bons côtés de certaines civilisations. En comprenant comment marche une voiture, on peut changer la roue sans passer par le garagiste.
Mais savez vous pourquoi les gens n’ont pas envie d’apprendre ?
Je pense que c’est parce qu’ils n’ont pas envie de savoir. Pour eux, il n’existe que le concret, l’utilitaire ; la culture, les arts sont souvent superflus.
Bien sûr, cela se cache derrière des arguments faciles : c’est trop compliqué, j’y comprends rien, cela ne sert à rien.
Même leur propre langue est trop complexe. Pourtant, une langue n’est pas une forme de l’esprit ? En la simplifiant, ne se risque-t-on pas de se diriger vers une sorte de novlangue (1984 d’Orwell) ?
Ce que je veux dire par là, c’est que le savoir formate l’esprit. Plus on sait, plus notre champ de vision est large. Le savoir est en quelque sorte une liberté. Et le savoir peut créer également un ascenseur social. Les geeks l’avaient compris.
Malheureusement, nous risquons de tomber dans un monde à deux vitesses : ceux qui savent et ceux qui ne veulent pas savoir.
Au delà de ca, c'est aussi une question de société j'ai l'impression. On ne donne plus l'envie aux jeunes le goût du savoir, on ne leur insuffle plus le goût de la passion à l'école. Les seules raisons qui vous seront données dans un cursus d'apprentissage (du collège à la fac), c'est "tu travailles pour toi, ça te permettra de trouver un job et de t'offrir ce que tu veux". On assiste donc bien à une désacralisation de la connaissance, elle devient utilitariste. Et souvent, les étudiants apprennent parce qu'il le faut, une fois les bonnes notes assurées, pour l'avenir, sorti du contexte des cours, leurs interets se limitent aux potes, sorties et filles grosso modo. J'ai un jour été choqué par une remarque d'un type de ma classe lorsque j'etais au lycée (terminale ES) "tu lis toi, mais pour quoi faire ?"
Je constate aussi que cette soif de savoir est aussi une question de milieu social…