Firefox, ou comment la presse nous prend pour des abrutis
Par Qwerty le Temps de lecture estimé : 5min 1 Commentaire
Maintenant que le point épineux, et dont tout le monde parle et pense que c’est l’unique chose qui compte. Même certains journalistes spécialisés dans l’informatique.
Mais il n’y a pas que ça, et cela ne sert à rien de dire « ouais, maintenant, chrome et firefox, c’est pareil, autant utiliser chrome ».
Par exemple, la synchronisation entre les différents appareils à été simplifié. Je n’ai plus qu’à rentrer un mot de passe et un courriel et voilà, c’est dans le sac !
Sur Firefox Mobile, les applications Firefox OS sont transformés à la volé en application native Android. J’ai tenté une fois de faire une application Firefox OS, et l’avoir en hors ligne est très bien !
Dans la partie technique de Firefox, ils ont pris en compte par exemple les variables en CSS (un rêve !), quelques trucs pour les formulaires. Pourtant, personne n’en parle !
Finalement, le cas firefox montre un traitement particulier fait à l’informatique : on prend un produit parce qu’il est joli, sans pouvoir voir ses capacités derrières, ce qu’il fait vraiment. Un peu comme si on choisissait une voiture sur des critères esthétiques et non technique (oh, wait).
Ainsi, on voit le décalage entre l’informatique et le commun des mortels. La plupart des personnes n’y comprenant rien (ou ne voulant rien comprendre, j’y reviendrais après), ils préfèrent juger sur des critères esthétique que techniques.
Ainsi, on préfère utiliser chrome, qui récupère vos données personnelles et les donnent à Google, sous prétexte de rapidité (je demande des tests, des chiffres). Ainsi, on perd de la liberté pour du confort (et encore, pour un millième de seconde). Et ne me dite pas que Webkit est meilleur que Gecko, je ne vous croyais pas.
Ainsi, il manque ce bagage technique aux personnes pour comprendre les technologies qu’ils utilisent. Souvenez-vous vos cours de technologies au collège : c’est fun, on apprenait comme marchait un robot, et c’était moins magique, on avait envie d’apprendre comment cela fonctionnait.
Suite à la révolution industrielle, on a lancé les cours de physique chimie, pour montrer que non, c’était pas un produit magique. Au fil des avancées technologiques, on éduque le peuple pour pas qu’il en a peur, pour qu’il les maîtrise et qu’ils soit maîtres d’elles (en effet, quand on ne maîtrise pas une technologie, on n’a pas d’esprit critique vis-à-vis d’elle). Il suffit de voir tous les pseudos solutions miracles, telles les « solutions sécurisées en un clic » pour voir qu’on vend du vent. Et ça va pas en s’améliorant : on apprend aux bambins à utiliser des Ipads, et donc à se conformer à un système. J’ai appris très tôt à ne pas apprendre à utiliser un logiciel, mais un type de logiciel. Comprendre le mécanisme d’un traitement de texte et non pas utiliser Word. Grand utilisateur de LibreOffice, quand il s’agit de donner un coup de main sous Word, je peux, avec un peu de raisonnement trouver l’équivalent sous word.
Ainsi, il manque une éducation technologique aux personnes, leurs apprenants comment ça marche et comment l’utiliser, sans tomber dans la pub de marques (vous apprenez à conduire une voiture, pas une Citroën ou une Toyota ? Ben, là c’est pareil).
Il faut aussi leurs apprendre à ne pas se fier aux apparences : le terminal et le clavier est plus rapide et puissant que la souris et l’interface graphique. On mémorise plus vite une combinaison de clavier, une commande, qu’une place dans un espace (mémoire textuelle vs spatiale). Le clavier est, pour certains en tout cas, mais question d’habitude, plus rapide que la souris. On gagne donc en productivité.
Pour conclure, j’ai marre des articles de bas étages et de café de commerces traitant des technologies (et même de la science, de la politique et du reste). On n’est pas idiot, si on explique, on peut comprendre. Et en comprenant, on reprend contrôle sur les choses. À moins certainement que c’est de cela que vous avez peur ?