La Procréation Médicalement Assistée
Par Qwerty le Temps de lecture estimé : 5min 2 Commentaires
En tant que membre d’un jury citoyen, vous devez vous prononcer d’insémination artificielle : doit-elle être considérée comme un strict traitement médical, résumer dans ce cas à un couple stérile ou doit-elle considérer comme une nouvelle manière d’engendrer des enfants qui permettrai à tout les couples, y compris homosexuels, de fonder une famille ?
Quelques définitions
Insémination artificielle : l’insémination artificielle est l'utilisation de différentes techniques pour permettre la procréation in vitro.
Strict traitement médical : si une personne est stérile, ou a des réels difficultés à procréer, on fait l'ia.
Famille : Ensemble d’individus aillant ou non des liens de filiations ou considérant comme tel.
Quelques questions qu'on peut se poser
Doit-on permettre à des couples d’avoir des enfants, alors que naturellement ils ne peuvent pas en avoir ?
Doit-on permettre un couple homosexuel de fonder une famille ?
Quelle est la légitimée des couples homosexuelles s’ils ne peuvent pas avoir d’enfants ?
Est-il légitime d’engendrer des enfants?
Pour de nombreux couples, il est légitime d’avoir un enfant. C’est pour eux une suite logique, pour ainsi transmettre à la descendance un certain nombre de valeurs, voir leur patrimoine génétique. C’est le but naturel de la vie : se reproduire.
Cependant, si un couple ne peut pas avoir d’enfants naturellement, il y a d’un point de vue génétique quelque chose de défectueux, et donc qu’il ne doit pas être transmit à la descendance afin que l’espèce ne soit pas « souillée », l’évolution voulant garder les êtres les mieux adaptées. On peut citer par exemple un certain type de cancer ou d'handicap qui pourrait gêner dans la vie future de l’enfant. Cependant, il existe des enfants qui arrive à surmonter leurs handicaps, et on doit laisser à chacun sa chance. Ainsi, l’insémination artificielle permet de répondre à un besoin instinctif : se reproduire.
Hormis ce point uniquement génétique, on peut aussi transmettre le patrimoine culturel. Ainsi, chacun à droit à un bonheur à élever un enfant, et de transmettre un certains nombres de valeurs. Ainsi, vu de ce point de vue, l’insémination artificielle est légitime, car répondant à un besoin moral, culturelle, la transmission de la culture.
Ainsi, dans un point de vue strictement médical, on peut utiliser l’insémination artificielle pour répondre à un dysfonctionnement d’ordre physiologique ou psychologique.
La question se pose pour les couples homosexuelles. Ces personnes, par leur nature, doivent passer par une tiers personne qui doit porter l’enfant ou donner du sperme, a fortiori anonyme. C’est ainsi contre nature, comme, de manière moins forte certes, pour les couples stériles. La nuance est que, naturellement, un couple homosexuel ne peut se reproduire, qu’ils soient stériles ou fertiles. Techniquement, c’est possible de se reproduire (On peut-même, en bidouillant un peu, on peut créer un individu né de deux parents de même sexe. On y arrive avec les souris, alors pourquoi pas avec les hommes ? Mais ceci est un autre débat). Mais quid d’un point de vue moral ? L’étalon, le guide, la réponse pourrait-être les conséquences sur l’enfant.
Ainsi se pose la question de l’identité de l’enfant : qui est vraiment ces parents ? Ceux qui l’élèvent ou ceux qui lui ont donnée les gènes ? La mère est celle qui l’a portée ou non ? Ainsi, du point de vue de l’enfant, il se pose la question de l’identité. Vu les nombreuses familles recomposées, les adoptions… il se révèle de plus en plus que la notion de parenté est plus une transmission de valeurs que sur une filiation purement génétique. Ainsi, une famille est simplement un fait de transmission de valeurs. Mais il est vrai que ce système ternaire ou quaternaire de parentés peuvent bouleverser la notion traditionnelle de famille.
Ainsi, si deux personnes veulent fonder une famille, ils ont le droit, homosexuel ou non, car cela ne pose aucun problèmes de construction psychique de l’enfant.
Mais une autre question se pose : La Terre subissant une surpopulation, doit-on rajouter à charge des individus de plus face à des ressources de plus en plus limités ? Un cas moral se pose : doit-on répondre égoïstement à un besoin, ou penser à l’intérêt général ?
Dans ce cas-là, l’adoption semble la meilleure solution : On offre à un enfant la possibilité d’avoir une vie meilleure (et de froisser les mœurs).
Ainsi, l’insémination artificielle n’est pas vraiment un problème en soi, car il n’est qu’un moyen de reproduction, car il pallie à un problème médical. Les vraies questions sont de savoir si on doit garder les enfants malgré un handicap ? S’il est nécessaire de surcharger la planète d’une surpopulation ? Si on veut bouleverser le modèle traditionnel de la famille ?
Qwerty
"Les gens ne peuvent pas guérir du cancer, devons nous les sauver, même si ils sont [insérer minorité ici] ?".
Deuxièmement, la relation biologique entre un enfant et ses parents ne justifie pas le fait que l'on interdise aux couples stériles des enfants, car si on estime que un enfant ne peut être élevé que par ces parents biologique, on remet en question l'adoption et on tombe dans un discours proche du fanatisme religieux (et paradoxalement cette même religion qui nous dit d'aimer son prochain, etc…)
On peut aussi regarder du côté des détracteurs de la proposition, quel sont leurs réels arguments ?
C'est bien simple, ces gens n'ont ; en général aucun problème avec la procréation médicale assistée pour les hétérosexuels, pour ces gens là (en général athéistes), il y a bien une situation de deux poids deux mesures. Je vais faire l'effort de ne pas parler de l'avis de la population religieuse, parce que je n'ai pas envie de tourner ton article en débat à troll qwerty).
D'après moi chaque couple a le droit d'élever un enfant, et si il ne peut pas, la science se doit de les aider, car la science à pour vocation d'aider l'humanité, soit à l'aider à comprendre, ou en l'aidant d'autre manière ; dans le cas présent si la science peut aider deux individus à créer la vie, à éduquer un enfant, elle se doit de le faire, sinon la science dérogerait à ces propres règles.
Je peux concevoir que dans la tête de certaines personne la question de l'homosexualité soit fondamentale, et que pour ces gens là il soit inconcevable qu'une famille existe si elle ne reprend pas le modèle ancestral.
Leur opinion est compréhensible, mais si on y réfléchit à deux fois elle est incroyablement malsaine, ces gens ne veulent pas obtenir plus de droits, ils veulent que les autres en aient moins (pour paraphraser timo ^^ ), ils créent sans s'en rendre compte une société ou les gens sont classés en fonction de leurs orientations sexuelles, interdire aux homosexuels le droit d'avoir un enfant, de créer et d'élever un être humain, de jouir d'une descendance et d'être reconnu aptes à élever un enfant, cela ce fait aujourd'hui, mais un autre problème ce pose, ces gens vont ils aller plus loin, ou l'évolution des moeurs ira-t-elle dans leur sens ?
Pour terminer je dirai que chaque être humain est l'égal d'un autre, au niveau de la loi, et j'ajouterai que la science à le devoir d'essayer de rendre le monde meilleur, avec des actions de la sorte. Si la science et la technologie d'aujourd'hui peuvent donner à un homme ce qu'il veut, et que ce qu'il veut (ou veulent) n'affecte pas en mal les autres hommes, elle se doit de le faire. Car au fond, personne n'est affecté par le fait que des homosexuels aient un enfant, si ils s'en occupent bien, et qu'ils l'aident à se construire et à devenir un adulte capable de penser par lui même, où est le problème ?
PS : On pourra me dire que les couples homosexuels engendrent de futurs homosexuels, ce à quoi je répondrai que ce qu'ils appellent "le vice" (je ne considère pas l'homosexualité comme une anomalie, mais certain le font) est partout et que si leur théorie était vraie, pourquoi si il y avait uniquement des couples hétérosexuels, nous avons maintenant des homosexuels.
PS(2) : On pourra aussi ajouter que la banalisation de l'homosexualité aura des conséquence et peut-être qu'un jour elle deviendra la norme et qu'on persécutera les hétérosexuels. Je répondrai que ce jour là ne risque pas d'arriver, et que les hétéro auront toujours un avantage pratique pour faire des enfants, mais qu'on ne doit pas laisser tomber les couples qui n'ont pas cet avantage ; si l'homme est l’espèce la plus évoluée, pourquoi s'abaisse-t-il à hiérarchiser ces semblables de la sorte, d'abord en fonction des couleurs, puis en fonction de l'orientation sexuelle.
Personnellement j'ai plus peur d'un futur ou les humains sont triés et inégaux en fonctions de leurs caractères que d'un futur ou les homosexuels sont rois.