9/11 dix ans après
Par Correct-er le Temps de lecture estimé : 5min 12 Commentaires
Imaginez-vous un Mardi matin. Vous marchez dans la rue, votre café à la main (vous êtes à Manhattan) et vous vous rendez au travail. Vu l'heure qu'il est, vous allez arriver en retard. N'importe quel autre jour, un tel manque de ponctualité vous aurait valu la porte. Mais aujourd'hui n'est pas un jour comme les autres. Aujourd'hui, vous allez assister à un événement qui va vous faire lâcher votre café à trois dollars sur vos chaussures cirées (autrement dit un événement exceptionnellement hors du commun - encore plus hors du commun que d'habitude quoi!). Devant vos yeux probablement ébahis, deux avions vont faire la course, et c'est à celui qui cognera dans l'une des deux tours principales du World Trade Center en premier.
On a tous ces images en tête. Les deux tours crachant de la fumée noire, blessées mortellement. Le reste de l'événement fut l'un des plus médiatisés, encore aujourd'hui. Quelques minutes après le choc entre le premier avion et la tour, des journalistes étaient sur les lieux, diffusant le reste de l'attentat quasiment en direct dans le monde entier. Le deuxième avion percutant l'autre tour, l'effondrement des titans, entrainant deux autres tours dans leur chute, tout ça dans votre poste de télévision, comme un film. C'est la partie la plus spectaculaire de l'attentat. Les deux autres avions s'écrasèrent respectivement sur le Pentagone, à Washington D.C., et dans la campagne Pennsylvanienne, près de Shanksville, après que l'équipage et les passagers aient essayé d'en reprendre le contrôle.
Le bilan humain est effrayant: 2973 morts de 90 nationalités différentes, dont 343 pompiers, 37 membres du PAPD (Port Authority Police Department, la police portuaire de New York et du New Jersey) et 27 membres du NYPD (New York Police Department, la police de New York). Si on ajoute à cela les dix neuf pirates de l'air, le total est de 2992 morts, auxquels on ajoute des milliers de blessés, rescapés des cinq bâtiments, ainsi que ceux qui furent intoxiqués par les poussières nocives dégagées de l'effondrement des tours jumelles. Vous, vous vous trouvez à distance respectable de votre lieu de travail, qui vient de s'écrouler devant vos yeux (parfois, il y a du bon à être en retard!) alors vous rentrez chez vous nettoyer vos chaussures, encore sous le choc. Pour vous, c'est terminé. Mais vous connaissez votre gouvernement, et vous vous doutez que ça ne va pas en rester là, en vous réjouissant quelque part de ne pas faire partie de l'armée.
En effet, les États Unis prirent cet attentat pour une déclaration de guerre, et réagirent en ouvrant l'offensive en Afghanistan et en entrant en lutte contre le terrorisme en général. Avant la fin de l'année, des bateaux et des avions venus des États Unis et du Royaume Uni bombardaient l'Afghanistan avec le but de toucher Ben Laden, allié du régime taliban.
Alors bien sur, vous pouvez protester, dire "mais, qui nous dit que c'est Ben Laden qui a déclenché ces attentats?" Eh bien, il nous le dit lui-même! Dans une vidéo envoyée à l'occident le 7 octobre 2001, il déclare que ses partisans, aidés par Dieu tout Puissant, ont détruit les États Unis, et souhaite qu'ils aient une place méritée au paradis.
En 2004, il ajoute qu'au départ, il ne pensait pas détruire les tours du World Trade Center, mais quant il vit la coalition américano-israélienne contre les pays de Palestine et du Liban, l'idée lui est venue de viser les tours jumelles.
Khalid Cheikh Mohammed est un chef militaire d'Al-Qaïda, numéro 3 de l'organisation et responsable du Département des Opérations Extérieures, ce qui signifie qu'il était le premier responsable des opérations terroristes menées contre l'Occident. Oussama Ben Laden le surnomma al-Mokh (le « cerveau »).
Il fut arrêté en mai 2003 et c'est durant les interrogatoires précédant son procès qu'il reconnut avoir été le responsable opérationnel des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis.
C'est vrai, vous pouvez jouer les sceptiques, dire que cela ne prouve rien, faire comme ceux qui nous disent "on ne nous dit pas tout" et même "on nous ment", ceux qui prétendent que "on n'est jamais allé sur la Lune, les images qui nous sont parvenues proviennent d'un studio de cinéma" ou encore "le 11 Septembre 2001 est un complot américain pour déclencher la guerre contre Ben Laden". Après tout, vous pensez ce que vous voulez! Assurez-vous juste que ce soit vrai.
Pour en revenir aux bâtiments touchés, l'année d'après le Pentagone ne gardait plus de trace de l'attentat. Quant au site de Ground Zero, une nouvelle tour s'y dressera d'ici 2013 (si il n'y a pas la fin du monde d'ici là). Cependant, pour ne pas oublier ce qui s'est passé, un monument aux morts fut dressé sur la rue opposée au site, monument formé par deux poutres métalliques de l'armature d'une des deux tours, maintenant disposées en croix romaine.
Aujourd'hui, Ben Laden est mort, la guerre d'Afghanistan touche à sa fin (quoi, vous ne le saviez pas? Faut suivre l'actualité un peu!), ce n'était même pas là bas mais au Pakistan que le terroriste se cachait, cependant les États Unis redoutent toujours une vague d'attentats à cette date symbolique.
D'ailleurs, à propos de cette date, je ne sais pas si vous avez remarqué mais elle correspond au numéro que vous composez quand vous avez un problème, le numéro des urgences aux États Unis, le célèbre 911 des films (et de la réalité - que l'on ne met plus assez en avant de nos jours). Après quelques recherches, je me suis aperçu que le numéro existait déjà avant cette date. C'est donc une provocation ironique supplémentaire de la part de feu Oussama Ben Laden, du moins c'est ainsi que je le perçois. Enfin, demain, le soleil brillera sur la côte Est des États Unis, donc il n'y a pas de soucis !
Correct-er
n— Guerre au vietnam : 2 millions de mort, un pays complétement détruit
n— Bombes nucléaires au Japon (Hiroshima et Nagasaki) : 140 000 morts pour Hiroshima, deux villes rayé de la carte…
sans compté de l?Afghanistan et de l'Irak. Les américains ont fait pire, et pourtant ont en parle pas.
Il y a des choses plus graves que ça, et que on ne parle pas, comme les massacres de Napoléon en Europe de l'Ouest par exemple.