Pourquoi une civilisation mondiale est-elle nécessaire ?
Par Qwerty le Temps de lecture estimé : 5min 5 Commentaires
Pour lui, une civilisation mondiale veut dire une annihilation des autres cultures. J’ai envie de dire : impossible. Une civilisation mondiale ne pourra se faire à la seule et unique conditionsine qua nonde celle de l’unité dans la diversité. La grande Europe, celle de Monnet, et de tant d’autres, est une Europe fort de sa diversité. Au contraire, un pays, quand il a essayé de détruire la diversité, à perdu de sa puissance et de sa créativité. On peut penser à la révolution culturelle chinoise, ou l’interdiction, pendant très longtemps, de parler patois dans les écoles françaises.
La civilisation mondiale veut dire échanges mondiaux et donc enrichissement mutuels. Ces échanges ont donné le jazz par exemple.
La culture mondiale peut-être une forme de syncrétisme aux multiples influences. Cela ne détruirait pas des cultures, au contraire, cela en créera des nouvelles.
Ensuite, vient le problème de la langue auxiliaire mondiale. La langue auxiliaire mondiale permet aux personnes de se comprendre, et donc, par une connaissance de l’autre, abolir les préjugés. En soi, ce n’est pas quelque chose de négatif.
Le nœud du problème est de savoir : langue construite ou non ? Je dirai oui. Je suis en faveur de l’espéranto. Comme ça, il n’y aura pas le côté où l’on impose une culture, en l’occurrence, anglo-saxonne. Mais ça sera une langue auxiliaire. Chacun apprendra la langue de ces ancêtres, mais en complément, on apprendra une langue universelle permettant, à n’importe qui, de se sentir chez soi n’importe où sur Terre. Il n’y aura aucune négation de la culture, mais au contraire, on rajoute, on l’enrichit.
Un autre nœud levé est celui du Parlement mondial. Il faut un parlement élu, réglant les problèmes mondiaux (frontière, réchauffement climatique, empêcher le retour de la guerre…). Mais il ne pourra se faire que sous quelques conditions : 1) qu’il soit fait dans un esprit d’unité et de bienveillance. 2) où chaque peuple, chaque nation soit représenté d’une manière démocratique. Il faut que cette assemblée soit approuvée et par le peuple et par le gouvernement, pour éviter toute contestation. L’ONU était une bonne idée. Malheureusement, elle favorise les gagnants de la Seconde Guerre Mondiale. Mais la route est très très longue. Mais patience, l’humanité mûrit de jour en jour.
Oui, il est nécessaire d’avoir un gouvernement mondial, car les problèmes que l’on affronte le sont. Mais il faut inverser la pyramide des pouvoirs, car la véritable force d’action sur le terrain vient à la base. Les hautes institutions supervisent et, tel un aigle dans le ciel, nous indiquent la finalité du chemin (par exemple, il faut aller du point A au point B). Mais à nous de construire le chemin.
Tu viens ensuite à l’identité européenne. Peu de gens se sentent européen, mais français, italien… par un égoïsme : la nation. La souveraineté nationale est un égoïsme très puissant, un nombrilisme. Laisse-moi citer Victor Hugo :
Un jour, espérons-le, le globe sera civilisé. Tous les points de la demeure humaine seront éclairés, et alors sera accompli le magnifique rêve de l’intelligence : avoir pour patrie le Monde et pour nation l’Humanité. Ne soyons plus anglais ni français ni allemands. Soyons européens. Ne soyons plus européens, soyons hommes. – Soyons l’humanité. Il nous reste à abdiquer un dernier égoïsme : la patrie.
Moi, je me sens qu’appartenant à l’humanité. Je parle autant à des belges que des algériens, suisses, américains, africains… Pour moi, nous sommes de la même famille. Je me sens plus européen que Français : la France s’est construit grâce à l’Europe. Le mouvement humaniste est européen. Le mouvement des lumières aussi. Les grands penseurs européens s’écrivaient entre eux.
Tu as raison, il faut mieux ancrer l’identité de l’humanité. Mais cela passe par l’éducation.
L’identité mondiale est salutaire pour l’humanité, car seul son unité (dans la diversité), permettra d’abolir la guerre et les dissensions.