Lorsqu’on regarde les idéologies des gauches, elles se construisent toujours en opposition. Par exemple, les révolutionnaires se sont opposés aux royalistes. Le marxisme face au capitalisme…Même l’insurrection, animé par un sentiment de colère, se base sur la volonté de renverser le pouvoir en place. Bref, toujours battre et combattre. Ainsi, dit comme ça, la gauche n’est finalement qu’une réaction à la droite : il suffit de regarder l’étymologie. Sinistra, la gauche, être gauche… une idée au final de « sortir du rang », de dévier. Au contraire, Dextra, être droit, ordonnée… est chargé de sens : ce qui semble juste de faire.
Prenons le problème à l’envers : que veut traditionnellement la gauche et le progressisme ? La liberté et l’égalité. Néanmoins, ce ne sont que des moyens pour atteindre le but ultime : la solidarité. Si on schématise, l’homme de droite aime les objets (le capital) et a peur qu’on les abîme. L’homme de gauche, lui, préfère les humains et a peur de l’oppression. L’homme est par nature un animal peureux : il cherche à se réconforter en s’entourant de ce qu’il connaît. De ce fait, la révolution fait peur : l’histoire nous montre qu’une révolution est toujours avortée et qu’un régime tyrannique se met en place.
Alors, que faire pour redonner des lettres de noblesse à la gauche ? Proposer des alternatives, des utopies concrètes. Prenons un exemple simple : l’agriculture. Actuellement, une grosse partie de notre nourriture est produire par l’industrie agro-alimentaire, capitalistique au possible. Et si, au contraire, on allait s’approvisionner chez le paysan du coin ? On répond à la volonté initiale de gauche : créer une fraternité en préférant discuter du producteur au consommateur, plutôt que de passer par un supermarché, opprimant les agriculteurs en tirant des produits toujours plus bas. De ce fait, on crée une équité dans les échanges. Par ricochet, on détruit aussi le capitalisme dans le sens le plus négatif du terme : on redistribue les richesses. Au lieu de donner au riche, on donne celui qui a besoin. Faire germer des alternatives, c’est combattre le système qui nous oppriment, c’est ouvrir d’autres voies, c’est sortir du cadre, c’est enlever aux oppresseurs le pouvoir qu’ils ont sur nous.
De ce fait, les mouvements sympathisant de la gauche doit cesser de pointer du doigt les dysfonctionnements s’ils ne proposent pas d’alternatives. On sait que le monde est malade. Le problème est de savoir quel est le remède à prendre pour le soigner. De remède passe par une solidarité, une unité dans la diversité des peuples de la terre, et non pas leur discorde. Et pour y arriver, il faut s’émanciper de nos dogmes archaïques nationalistes, xénophobie, sexiste… Bref, se considérer comme tout simplement humain. Humains de tout les pays, unissez-vous !