La manifestation, la solution ?

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Je trouve les manifestations profondément paradoxales, notamment concernant la réforme d’une loi. En effet, on cherche à lutter contre la destruction d’un système que l’on décrit, au lieu de le laisser tomber tout simplement. Pour prendre une métaphore, notre maison est rongée par les mites. La demeure menace de s’effondrer. On cherche donc à rafistoler, en gueulant un peu. Le mieux n’est pas d’attendre, ou d’aider, la destruction de la maison, pour reconstruire une nouvelle sur des bases plus solide, au lieu de se contenter de simplement rafistoler, rafistolage menant inéluctablement à un échec ?

Je dis pas que manifester est une mauvaise chose. Je dis que lutter contre l’ordre établi, au lieu de travailler pour un nouvel ordre, correspondant à nos attentes, me semble être une grave erreur.

Prenons un exemple : on critique beaucoup le système socio-économique. Pourquoi pas expérimenter de nouvelles formes de partage de travail ?

Je vois un dégout et une perte de confiance en les instances élues, et une volonté d’un retour de l’action politique « à la base », touchant la réalité concrète des gens. Soit. Alors œuvrons à construire, au lieu de démolir. Expérimentation, retour d’expérience, amélioration, expérimentation… tel devrait être notre cycle de travail. Poussons plus loin notre volonté de changer le monde, et nous bornons pas à simplement le dénoncer.