Un pour tous et tous pour un

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Nous essayons tous, à notre niveau, de vouloir changer les choses. Nous nous engageons dans un syndicat, dans une association, ou en faisant des actions plus ou moins ponctuels. À l’heure où on parle de convergence de luttes, notamment en politique, ou de tout autre action voué à une certaine manière à changer le monde, à son échelle, on doit se questionner. Se questionner sur la pertinence et l’efficacité d’un tel projet. En effet, si ces nombreux projets sont faits de manière désorganisé, alors on aura du mal à aboutir. Il manquera une certaine vision d’ensemble. On ne peut pas mener séparément une transition écologique, démocratique, sociale, économique, politique, juridique, ou d’éducation si chacune des composantes est réalisée chacun de leur côté, ou pire, chacun fait ce qu’il doit faire dans son point.

Il faut nécessairement une vision claire d’ensemble, avoir un but commun, concerté. Ensuite, il faut se coordonner afin de réaliser notre « mission ». Imaginons que nous devons construire une maison. Sans vision d’ensemble, certains vont commencer à construire le toit, d’autre peindre des murs… sans logique apparente. À la fin, on risque de se retrouver, pour une maison de quatre personnes, avec dix toilettes et aucune cuisine. Il faut donc une cohérence, une cohésion, une coordination, afin d’arriver à notre but.

Bien sûr, je ne pense pas que cette coordination pourra se faire de manière autoritaire, bien au contraire. Ce processus, long, nécessite une approche organique : une auto-organisation, qui, part un processus d’échanges, de réflexion et d’actions, permettent d’avancer pas à pas. Par ce processus d’auto-apprentissage – en revenant sur ce qui a marché ou non--, petit à petit, nous apprenons à avoir une vision de plus en plus claire, et surtout commune. Cette vision commune permet de mieux répartir les tâches. Aucun résultat ne peut être fait sans aucune organisation. Même dans l’anarchisme militant, il y a une organisation !

Cela dit, je pense personnellement que, pour arriver à un résultat, nous devons pas nous concentrer uniquement sur un changement socio-économique. Se baser sur ces fondations aussi fragiles risquerait de mener à l’effondrement de notre édifice. Ce n’est pas seulement ce système qui est à bout de souffle, mais une crise plus profonde, morale, spirituelle… Ainsi, on doit repenser tout un système en profondeur, preuve que la convergence de différentes luttes et forces motrices de changement est plus que nécessaire.