Mes études axé sur le développement durable, la culture libre et le DIY me font de plus en plus penser à me tourner vers un certain type d’économie : un savoir libre et accessible, mais avec des centres de production locaux.

Développons.

Qu’est-ce qu’un besoin vital ? Selon Maslow et sa fameuse pyramide, les besoins vitaux sont les besoins physiologiques (se nourrir, dormir, respirer, se reproduire), puis viennent les besoins de sécurité (absence de stress) et enfin les besoins sociaux (appartenance, amour). On peut dire qu’un besoin vital est un besoin nécessaire pour s’épanouir. Je rajouterais la soif de connaissance voire de philosopher et réfléchir sur le sens de la vie.

Qu’est-ce que l’asservissement ? C’est être traité en esclave. Comment peut-on être traité en esclave ? Soit de manière directe, comme dans le sens courant, soit de manière détournée. Par exemple : tu as une dette envers moi, tu dois m’obéir. Ou alors : tu dois travailler pour rembourser le prêt auquel tu as souscrit. Ou alors : tu ne sais pas fabriquer quelque chose donc tu achètes ce bien !

En effet, dans notre monde ultra-consumériste et jetable (regardez simplement le nombre d’objets qu’on doit racheter car usés), qui peut prétendre savoir allumer un feu en pleine forêt ? Se débrouiller comme nos ancêtres ? Peu de monde. Et cela ira de mal en pis. En effet, avec les progrès de la technologie, nous nous virtualisons de plus en plus, nous nous extrayons de la réalité terrestre pour un monde totalement artificiel et nous perdons les capacités d’instinct de survie. Dans cette amnésie nous nous sommes asservis.

Pourquoi est-ce donc un acte politique ? Car une majorité de la société, consciemment ou non, nous pousse vers ce monde artificiel. Ce qui était du cyberpunk dans la science-fiction d’il y a 30 ans, c’est à dire un monde où l’argent-dieu règne en maître par ses valets les corporations toute puissantes, est devenu la réalité. Refuser ce système, c’est être rebelle. Et être rebelle, c’est un acte politique ! La question est de savoir comment y parvenir. Voici quelques réflexions.

Nous vivons dans un monde fini avec des ressources limitées, même si les Chinois veulent aller sur la Lune prélever les minerais, cela reste une hérésie pour moi. Pourquoi donc aller vandaliser d’autres planètes ? Nous devons assumer ! Ces ressources doivent être utilisées avec sagesse, sans gaspillage. Et nous devons les recycler. Cela est vrai pour les ressources renouvelables (nourriture, bois) et d’autant plus pour les non-renouvelables (pétrole, minerai). On brûle chaque jour en l’espace de quelques secondes des substances qui ont mis des milliers d’années à se constituer. Parti en fumée, l’héritage des temps anciens ! Passons aux terres arables maintenant. Peu de personnes s’intéressent à notre sol et à la nourriture produite, préférant bétonner pour construire des logements. Sans ces terres arables, point de nourriture, point de culture. Sans elles, point de civilisation. Et pourtant on bétonne, on les traite comme de ce qui est de plus vulgaire alors que c’est la source même de notre survie. Et que dire des biotopes uniques au monde détruits pour un peu plus d’argent ? Les terres agricoles représentent donc une ressource importante à protéger pour se nourrir. Les biotopes sont des sources riches en biodiversité et peut-être même les sources de nos futurs médicaments.

Pourquoi je vous parle de pétrole et d’agriculture ? Pour mieux vous parler de la permaculture. La permaculture consiste à cultiver d’une manière très sobre en énergie et respectueuse des êtres vivants. C’est l’une des nombreuses pistes pour « répondre à ses besoins vitaux avec les moyens les plus simples et les plus sains. ». Sur le même principe, on peut imaginer une production d’énergie à l’aide de l’hydraulique, l’éolien, le solaire, etc. en utilisant des moyens simples. Car voilà la base de la 3ème révolution industrielle : des centres de production éparpillés mais avec un partage de connaissance énorme. Cela ne vous rappelle pas quelque chose ? Les hacklabs, les fablabs, le monde du logiciel et de la culture libres, l’auto-hébergement. Tout cela n’est qu’un vaste processus de libération de l’individu. C’est ainsi que l’écologie rejoint l’informatique.

Voilà les maîtres mots du futur : sobriété énergétique, sobriété des ressources, optimisation de la production, de la consommation et du recyclage. À nous d’être plus humbles, mieux s'intégrer dans ce système complexe mais ingénieux qu’est la nature. Ne soyons pas contre elle, mais avec elle !