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Doit-on accorder des droits aux animaux ?

Par le Temps de lecture estimé : 5min 4 Commentaires

De nos jours, on parle de plus en plus de vouloir accorder des droits aux animaux. Élisabeth de Fontenay dit même que accorder des droits aux animaux, c’est achever le travail fait avec les droits de l’Homme. Cependant, je pense que leur accorder des droits est un non-sens. Et pour plusieurs raisons.
Tout d’abord pour avoir des droits, il faut des responsabilités. Par responsabilité, j’entends responsabilité judiciaire. Hors, pendant le Moyen-Âge, on n’a jamais condamné des animaux (ou alors aux États-Unis, dans les états ruraux).
Néanmoins, en tant qu’être supérieur, par notre intelligence et notre conscience (mythe de Prométhée), on a un devoir « protecteur » envers les animaux. Car on a une responsabilité sur leur milieu de vie. On doit prendre conscience que toute la vie est un système complexe dont chaque composant est essentiel. Si l’un manque, tout défaille. C’est en cela, pour notre propre survie, et la leur, que l’on doit les protéger. C’est donc plus un devoir moral de notre part qu’un droit pour eux. Il n’aura jamais de déclaration universelle des droits des animaux.
La partie juridique étant dit, passons à l’agriculture.
L’élevage intensif est une hérésie. On fait subir des horreurs aux animaux. Ils sont devenus des biens de consommations, des machines transformant le fourrage en chair.
Néanmoins, on ne peut pas abandonner l’élevage. Ils servent à mettre en valeur des milieux, à réguler les déchets… intégrés dans un système « naturel », ils retrouvent leur sens. Je ne pense pas qu’on doit devenir végétarien, mais consommer des animaux ayant vécu et étant mort dignement. Les amérindiens expliquaient à leurs proies à quoi ils allaient servir.
Je pense que l’on devrait traiter les animaux comme on devrait traiter des êtres vivants : avec respect. Rien que par le fait qu’ils souffrent montre qu’on doit les protéger. Néanmoins, ne tombons pas dans le système inverse, l’anthropomorphisme. On doit pas faire subir aux animaux ce que fait subir certaines stars du cinéma à leurs chiens (vêtements…).
Finalement, quitte à me faire des ennemis, je pense qu’on devrait-être antispéciste, c’est-à-dire porter des intérêts différents selon l’animal. On n’accorde pas la même importance à un rat, dauphin, éléphant qu’à un insecte ! Il y a des gradations dans le niveau d’intérêt, mais pas dans le respect. Par nature, la vie est quelque chose de sacrée, tellement qu’elle est improbable à exister.
Finalement, je conclurai cet article en disant que l’on améliorera la condition des animaux non par les lois, mais par la morale. Et pour cela, il suffit juste de changer de regard, d’avoir un mélange de respect et d’admiration.
Gravatar @Ynos
Salut,

Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ta vision de la chose, mais n'étant pas doué pour les introductions et les grands commentaires je vais juste essayer d'expliquer pourquoi mon avis diffère point par point :p (Et je m'excuse par avance pour le monstrueux pavé qui va suivre…)


"Tout d'abord pour avoir des droits, il faut des responsabilités. Par responsabilité, j'entends responsabilité judiciaire."

Prenons pour exemple un jeune enfant humain, ou un bébé (humain aussi), considère-t-on qu'il a des responsabilités, judiciaires ou non ? Pourtant, on ne néglige pas ses droits. De même pour les être humains adultes atteints de certains troubles mentaux qui leur enlève toute conscience de leur actes. Et qu'en est-il d'un humain dans le coma ? On ne pense pas à négliger ses droits, pourtant il a certainement moins de conscience, de capacité cognitive et de responsabilités que n'importe quel animal en bonne santé.

Un autre exemple : Le droit de conduire une voiture donne une grande responsabilité à celui qui le possède, car une voiture est un projectile très lourd lancé à grande vitesse, et peut facilement faire d'énormes dégâts et causer beaucoup de souffrance si elle est mal utilisée. Donc ce droit est bien lié à une responsabilité, et ne doit être donné qu'aux individus capables non seulement d'assumer cette responsabilité, mais surtout de ne pas causer de dégâts en conduisant.

Quelle responsabilité donne le droit de ne pas souffrir ?

"Conduire une voiture" nous engage à "ne pas faire de dégâts, ou les assumer le cas échéant", mais à quoi nous engage le fait de "ne pas souffrir" ?

Faire un lien entre un droit et une responsabilité juridique (donc auprès d'un tribunal humain) est très anthropomorphique, justement ^^ Ça marche pour le droit de conduire, car c'est de facto quelque chose qui est limité aux humains (car pour le moment on est la seule espèce à pouvoir vraiment conduire une voiture), mais ce n'est pas le cas de tout. La souffrance et l'envie d'éviter cette souffrance, mais aussi l'envie de vivre sa vie, de subsister à ses besoins naturels, etc. ne sont pas limitées à l'être humain.



"Néanmoins, en tant qu'être supérieur, par notre intelligence et notre conscience (mythe de Prométhée)"

Concrètement, quels sont les éléments que tout être humain et qu'aucun animal ne possède et qui nous permettent de nous auto-proclamer "êtres supérieurs" ? (En admettant que les mythes créationnistes ne sont pas une source fiable d'informations et que la science est probablement plus proche de la réalité)

L'intelligence, la plupart des représentants du règne animal l'ont, plus ou moins développée, et adaptée à l'évolution dans le milieu naturel de chacun. Il est probablement vrai que les être humains ont la plus complexe, la plus développée, mais ce n'est pas vraiment suffisant pour nous déclarer êtres suprêmes, si ? Surtout que beaucoup d'espèces sont supérieures à l'humain sur plusieurs points…

Les humains sont juste une espèce animale parmi les autres, qui a la particularité d'avoir suffisamment évolué pour "détourner" la nature. On est même pas les seuls animaux à faire ça d'ailleurs, d'autres espèces sont connues pour utiliser des outils par exemple (certains oiseaux, certains singes), mais on le fait à un niveau assez extrême : on est capables de modifier notre environnement à très grande échelle pour y faciliter notre vie. Pour autant, le fait d'avoir acquis ces capacités fait-il de nous des êtres suprêmes ? Et encore une fois, combien d'humains sont capables de construire un pont, un immeuble ? Tous les humains n'ont pas ce que certains utilisent pour justifier la supériorité de l'espèce humaine.

Rien de scientifique ne permet de dire que la vie des espèces différentes de nous à moins de valeur que la nôtre. (D'ailleurs si on calculait la valeur de chaque vie par rapport à ce qu'elle apporte à la pérennité du phénomène vivant en général sur la planète, j'imagine que les humains seraient bien loin du podium.)

Je suppose que tu connais cette citation d'Einstein : "Chacun d’entre nous est un génie. Mais si vous jugez un poisson à sa capacité à grimper un arbre, il va croire toute sa vie qu’il est stupide."

Je suis persuadé de l'avoir déjà lue ici, mais je peux me tromper. En tout cas, je pense qu'elle décrit bien la situation :)



"Car on a une responsabilité sur leur milieu de vie. On doit prendre conscience que toute la vie est un système complexe dont chaque composant est essentiel. Si l'un manque, tout défaille. C'est en cela, pour notre propre survie, et la leur, que l'on doit les protéger."

D'accord. On a une responsabilité sur leur milieu de vie car on l'envahit et le détruit, et on doit les protéger comme tu viens de l'expliquer. Pour moi, ça veut dire qu'il faut créer plus de réserves naturelles protégées, de laisser plus d'espace un peu partout dans le monde à la vie animale sauvage, pour qu'une biodiversité puisse persister.

Je vois mal le rapport avec l'élevage…En quoi dépenser de l'énergie pour préserver des espèces artificielles, domestiques, crées par l'humain, qui ne servent qu'à l'humain sans lui êtres indispensables, et incapables de survivre dans la nature, est-il utile à la biodiversité ? Dans l'idéal, si on voulait peu importe le prix le bien de la vie sur terre, il faudrait qu'on s'en aille.

Ceci n'étant pas une solution envisageable pour le moment, le mieux à faire semblerait être d'influer le moins possible sur la biodiversité, et non pas de maintenir en vie artificiellement ces espèces domestiques, utiles uniquement pour nous, parasites de cette planète, et dont en plus il serait plus avantageux même pour nous de se passer, puisque la viande et les produits d'origine animale ne sont pas nécessaires à la bonne santé d'un humain, voire même négatifs (obésité, maladies cardio-vasculaires, etc.), et qui demandent beaucoup plus de ressources pour leur production que les aliments végétaux de qualité nutritive équivalente.

Quand tu dis que protéger les autres espèces est "plus un devoir moral de notre part qu'un droit pour eux", pourquoi ça ne pourrait pas être les deux ? Un devoir moral de notre part, car c'est à cause de nous qu'ils sont en danger donc on se doit de les "sauver" (= arrêter de les mettre en danger), et un droit pour eux, pour la raison expliquée plus haut.



"L'élevage intensif est une hérésie. On fait subir des horreurs aux animaux. Ils sont devenus des biens de consommations, des machines transformant le fourrage en chair."

Totalement d'accord encore une fois, par contre dire qu'"on ne peut pas abandonner l'élevage" me semble éloigné de la vérité… Pourquoi a-t-on besoin d'élever des animaux ?

Pour la nourriture, l'habillement, etc.? On sait bien maintenant qu'on peut très bien se passer de l'élevage pour ça, même bénéfiquement pour la nourriture.
Pour mettre en valeur des milieux, mais lesquels ? Comment ? Et cela vaut-il de condamner un certain nombre d'êtres sensibles à la captivité, l'asservissement et à la mort prématurée ? Qu'est-ce qui est le plus juste ?
Pour réguler des déchets… J'ai plutôt l'impression que l'élevage crée beaucoup de déchets et de pollution, donc j'aimerais bien que tu me montres les déchets qu'on ne peut pas éviter de générer et qui nécessitent impérativement d'élever des animaux pour les éliminer (ou les "réguler").



"Les amérindiens expliquaient à leurs proies à quoi ils allaient servir."

Dans ce cas, aucun problème ! Je suppose donc que, de la même façon, si des formes de vie extra-terrestres dotées d'une intelligence et d'une technologie largement plus évoluées débarquent et enferment les humains dans des enclos avant de les assassiner un par un, tu trouvera ça légitime et acceptera ton sort à bras ouverts du moment que les aliens pensent à t'expliquent (dans une langue que tu ne comprend pas) qu'ils font ça pour t'assimiler dans leur organisme, et qu'ils pourraient très bien le faire avec autre chose mais qu'ils trouvent qu'on a un petit goût relevé bien agréable. Et pas d'inquiétude, ils feront ça dans le respect de leurs traditions, remercieront respectueusement ton cadavre et prieront le salut de ton âme à leurs dieux hypothétiques.



"Je pense que l'on devrait traiter les animaux comme on devrait traiter des êtres vivants : avec respect. Rien que par le fait qu'ils souffrent montre qu'on doit les protéger."

… Ce qui inclut donc "ne pas les faire souffrir", "ne pas les priver de liberté" et "ne pas les tuer", j'ai bon ? :D



"Finalement, quitte à me faire des ennemis, je pense qu'on devrait-être antispéciste, c'est à dire porter des intérêts différents selon l'animal."

Petite précision, tu te trompes de mot : porter des intérêts différents selon l'espèce, c'est être spéciste, de la même façon que porter des intérêts différents en fonction du sexe c'est être sexiste, de la "race" hypothétique c'est être raciste, etc.

Et réjouis-toi, le monde est déjà majoritairement spéciste ! On considère les intérêts de l'espèce humaine au dessus de toutes les autres espèces, et parmi ces autres espèces on fait plein de distinctions, selon la société et l'époque : on peut en manger certaines, mais pas d'autres, il est considéré comme horrible qu'un chat se fasse balancer contre un mur, mais on peut suspendre des vaches par les pattes pour les égorger. Un chiot est "mignon", un porcelet à "l'air bon".

Une société antispéciste considèrerait les droit de chaque individu sans considérer l'espèce à laquelle il appartient, mais ses intérêts : Les êtres qui peuvent ressentir de la souffrance ont le droit de ne pas être soumis à des souffrances, ceux qui ont envie de vivre ont le droit de ne pas être tués, ceux qui ont la capacité de conduire une voiture sans causer de dommages et d'assumer les responsabilités éventuelles ont le droit de conduire une voiture, etc.

Ne pouvant pas encore déterminer avec certitude ce que ressentent les autres espèces animales, la barrière de la communication n'aidant pas, je pense que le plus sage est probablement de tenir compte de ce qu'ils pourraient ressentir, ce qu'ils peuvent avoir la capacité de ressentir, d'où l'idée de se baser sur le système nerveux par exemple.



"Finalement, je conclurai cet article en disant que l'on améliorerai la condition des animaux non par les lois, mais par la morale. Et pour cela, il suffit juste de changer de regard, d'avoir un mélange de respect et d'admiration."

D'accord avec ça, ce n 'est pas par les lois qu'on change les gens, mais par les gens qu'on change les lois (jusqu'au moment ou on sera suffisamment civilisés pour ne plus avoir besoin de lois).

J'espère ne pas avoir été trop agressif, si par hasard certains passages paraissent hautains ou méchants, c'est involontaire et je m'en excuse :p
Gravatar @qwerty
" Prenons pour exemple un jeune enfant humain, ou un bébé (humain aussi), considère-t-on qu'il a des responsabilités, judiciaires ou non ? Pourtant, on ne néglige pas ses droits. De même pour les être humains adultes atteints de certains troubles mentaux qui leur enlève toute conscience de leur actes. Et qu'en est-il d'un humain dans le coma ? On ne pense pas à négliger ses droits, pourtant il a certainement moins de conscience, de capacité cognitive et de responsabilités que n'importe quel animal en bonne santé."
Je pense que pour avoir des droits, il faut-être conscient d'avoir des droits. Si on en est pas conscient, on est fragile or qui dit fragile dit être protéger, comme un adulte protège un enfant.
Bien sûr, on a des droits. Mais on peut pas les défendre, c'était plus dans ce sens là. On verra pas un bébé faire une manifestation. On doit donc déléguer à ceux qui peuvent les défendre pour nous (en l’occurrence, face aux autres hommes).
"Faire un lien entre un droit et une responsabilité juridique (donc auprès d'un tribunal humain) est très anthropomorphique, justement"
je pense qu'on pourrait condamner la destruction de la biodiversité au même titre que les crimes de guerre ou contre l'humanité. Or, pas avoir cette condamnation, il faut-être responsable (les hommes) face aux animaux. Des comptes à rendre quoi.
" Quelle responsabilité donne le droit de ne pas souffrir ?" aucun, mais de faire souffrir si, c'est condamnable.
"Concrètement, quels sont les éléments que tout être humain et qu'aucun animal ne possède et qui nous permettent de nous auto-proclamer "êtres supérieurs" ?'"
l'art, l'aspiration d'aller toujours en avant, s'imaginer des mondes qui n'existe pas (mythologie, contes), se projeter dans le futur… C'est scientifiquement prouvé (étude des aires cérébrales).

"Rien de scientifique ne permet de dire que la vie des espèces différentes de nous à moins de valeur que la nôtre. "
J'ai jamais dit l'inverse. La seule différence entre les deux, c'est que nous avons le pouvoir de soit tout détruire soit tout sauver. "de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités".
" Je suppose que tu connais cette citation d'Einstein : "Chacun d’entre nous est un génie. Mais si vous jugez un poisson à sa capacité à grimper un arbre, il va croire toute sa vie qu’il est stupide."
les animaux, peuvent, désolé de te contredire, de spécialiser dans un ou plusieurs environnements précis. Mise à part quelques animaux (fourmis), l'homme est sur tout les continents et va même dans l'espace. C'est peut-être sa "non-spécialisation" qui fait sa spécificité ?
Pour l'élevage, je suis contre l'intensif, le poids environnemental est trop important. Néanmoins, le pastoralisme entretien les paysages (évite que les prairies, riche en biodiversité, se transforme en forêt, moins riche, surtout dans les milieux de montagne).
"et qui demandent beaucoup plus de ressources pour leur production que les aliments végétaux de qualité nutritive équivalente." je ne suis que d'accord.
Pareil, pour les déchets, je parle pas du modèle occidentale productivisme, mais des modèles type permaculture ou vivrière, où là, ils sont réellement prit dans un système et non pas sorti.
"Les amérindiens expliquaient à leurs proies à quoi ils allaient servir."
C'était juste pour illustrer que d'un respect d'un animal en tant qu'être vivant, on était passé à un vulgaire bien de consommation, tel un livre ou une voiture, jetable et sans pitié.
" … Ce qui inclut donc "ne pas les faire souffrir", "ne pas les priver de liberté" et "ne pas les tuer", j'ai bon ? :D"
Ne pas les tuer ? Quand le surplus menace l'écosystème (par exemple la disparition du lion à fait proliférer les gazelles, mangeant toutes l'herbe, donc ne donnant plus de support au sol. En conséquence, aridification du milieu et érosion de celui-ci. On limite les dégâts en se substituant au lion).
Je ne classe pas selon l'intelligence ou autre, mais plus part groupe. On met pas au même niveau un chimpanzé et une amide, même si les deux ont un rôle tout aussi important. Tout système nécessite une classification. Je ne classe pas selon les intérêts que j'en tire, mais selon leur rôle dans l'écosystème.
" Ne pouvant pas encore déterminer avec certitude ce que ressentent les autres espèces animales, la barrière de la communication n'aidant pas, je pense que le plus sage est probablement de tenir compte de ce qu'ils pourraient ressentir, ce qu'ils peuvent avoir la capacité de ressentir, d'où l'idée de se baser sur le système nerveux par exemple."
" D'accord avec ça, ce n 'est pas par les lois qu'on change les gens, mais par les gens qu'on change les lois (jusqu'au moment ou on sera suffisamment civilisés pour ne plus avoir besoin de lois)."
les lois étatiques changent pas grand chose. A la limite des traités internationaux ou de lois "d'autorités morales", rôle qu'a joué pendant très longtemps les autorités religieuses. Mais dans la société laïque qu'est la notre, personne veut ne veut prendre la place en substitue. Même si ça fait plusieurs fois que j'entends cet argument, mais j'ai tendance à être trop optimiste concernant la capacité de l'homme à se raisonner !
Voilà :)


Gravatar @tmos
Très bon article !

Quelques coquilles : http://etudiant-libre.fr.nf/news-248.html#sel=46:20,46:30;46:45,46:47
#1 intégrés
#2 et étant mort ?
Gravatar @qwerty
@Tmos : merci, ça m'apprendra à pas me relire :)
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